mercredi 10 octobre 2007 par Le Temps

Ben Moussa Fofana. C`est son nom. Le récit sur la disparition de son père aurait, récemment, au cours du meeting du RDR à Anyama, fait pleurer Alassane Ouattara. Farce ! On cherche plutôt à souiller la mémoire du disparu.

Les morts ne sont pas morts. Ils sont dans les eaux, ils sont dans les arbresCe refrain n`est pas inconnu de ceux qui s`abreuvent à la littérature africaine. On peut, ou non, croire à ces quelques mots. Mais les transes et autres " langages " de cercueils sont là pour montrer que cette réalité, " typiquement " africaine, fera encore du chemin. N`en déplaise à Alassane Ouattara qui, de par ses agissements, montre un réel mépris pour ceux qui ont quitté la terre des hommes. L`affaire qui agite en ce moment le milieu des Républicains et qui pue la manipulation est celle d`un certain Ben Moussa Fofana. Le fils de l`autre. Un certain Fofana. Qui aurait été arraché tragiquement à l`affection des siens. Non pas naturellement, mais une mort provoquée par des hommes en tenue aux ordres d`un pouvoir sanguinaire. Le scénario est parfait. Dans sa narration, une telle tranche de vie crée des émotions. Même le mentor des Républicains que d`aucuns considèrent comme " le monstre froid de Sindou " n`a pas pu s`empêcher d`écraser des larmes. Le démenti formel, sous le couvert de l`anonymat, du proche du disparu, montre, s`il en était besoin, la face hideuse des méthodes du président du RDR. A double titre. Utiliser un gamin, qui n`a pas encore réussi à forger son " moi ", donc incapable d`appréhender la gravité de son acte, est purement et simplement abominable, voire criminel. Plus grave, Alassane Ouattara, dans les dédales d`une gymnastique, afin de prouver à l`opinion nationale et internationale qu`il est Ivoirien, n`a pas hésité à " torturer" la mémoire de son géniteur. Lui qui demande que son fils fasse, de temps à autre, un tour sur sa tombe pour déposer une gerbe de fleurs, ne bénéficie rien de tout ça. Pour ses visées politiques et son appétit gargantuesque, Dramane est obligé de tourner le dos au caveau de son père. Comme si cela ne suffisait pas, il enjambe la tombe de la " pauvre " Nabintou Cissé, qui a souffert le martyre sa tombe a été profanée par des écervelés- à cause de ses errements, pour aller s`incliner sur la tombe de ses soi-disant martyrs de la démocratie. En clair, pour des dividendes politiques, rien n`arrêtera Ouattara. Que Ben Moussa se prête à ce cynique jeu, pour sûrement des broutilles, cela ne peut que montrer toute la laideur des opposants sous nos tropiques. Pauvre Afrique !

Firmin K. Tché Bi Tché
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