La Compagnie ivoirienne d'électricité (Cie) veut améliorer son système de facturation. Elle a mis en projet un compteur électronique de télégestion. La phase expérimentale a lieu à Marory-résidentiel. Si tout se passe bien, le système sera élargi au reste du territoire. C'est un tableau de comptage comportant un compteur, un modem externe et son bloc d'alimentation. Le système utilise des modems GSM en émission et en réception. Au cours du Salon de l'architecture et du bâtiment (Archibat), le directeur d'exploitation-Abidjan de la compagnie, Hypolite Ebagnichi, a expliqué vendredi dernier que la télégestion présente des avantages comparatifs énormes qui favoriseront une gestion rationnelle et optimale de la consommation électrique avec de nouveaux services aux clients. La télégestion permettra, en effet, d'exécuter les requêtes des clients dans un délai réduit en l'occurrence la mise en service, la résiliation ou la modification de contrat. Mieux, elle permettra de réaliser les nouveaux abonnements avec célérité sans besoin d'intervention physique sur le terrain. Des avancées qui devraient pouvoir minimiser les incidents et leurs amplitudes. Le nouveau mécanisme va également permettre une facturation plus juste parce qu'il mettra à la disposition du client, tous les détails de sa consommation y compris les informations historiques. Selon M. Ebagnichi, il ouvre la voie à une facturation adaptée et modulable dans le temps. Autrement dit, le client pourra gérer sa consommation en fonction du temps, du moment ou de la saison et sans doute en fonction de son budget. Une aubaine pour les populations qui pourront ainsi maîtriser leur consommation en réduisant les gâchis. Mais pour la Compagnie ivoirienne d'électricité, la télégestion va forcément entraîner des gains pour le secteur électrique d'autant qu'elle fournira au régulateur la preuve de la qualité des prestations à la clientèle. En effet, avec l'énergie sauvée par la réduction des pertes non techniques et le lissage des points de consommation, l'on pourra réaliser des économies d'échelle.
Lanciné Bakayoko