Le représentant spécial du facilitateur a visité près d'une dizaine villes dans les zones CNO (Centre Nord et Ouest). Bouréima Badini qui s'est dit satisfait des travaux de réhabilitation a appelé le corps préfectoral à regagner leur zone d'affectation pour participer au processus de sortie de crise.
?Quel sens donnez-vous à la tournée que vous effectuez dans les zones CNO ?
Nous sommes dans une logique de redéploiement de l'administration pour l'application effective de l'accord politique de Ouagadougou. Dans cette optique, je me suis fait le devoir de sortir pour visiter physiquement, constater l'effectivité de ce redéploiement. Et comme vous le savez, les audiences foraines viennent d'être lancées. Ce qui nécessite une certaine logistique : les préfectures, les sous-préfectures, des bureaux et les résidences des autorités préfectorales. Nous avons estimé qu'il était tout à fait nécessaire de venir voir où en était la situation. Nous avons visité Bouaké, Korhogo et Boundiali. Je peux vous dire que la libération des locaux est tout à fait effective. Nous avons même constaté que certaines résidences qui n'étaient pas habitables ont eu des solutions. Je suis entièrement satisfait des trois sites visités. Les villas et les bureaux du corps préfectoral ont été libérés, des logements provisoires ont été trouvés afin que l'administration puisse commencer effectivement à fonctionner dans ces différentes zones. () Nous invitons le corps préfectoral à regagner leurs différentes zones. Le Cci s'occupe déjà du volet sécuritaire. C'est un volet qui rassure non seulement les administrateurs mais aussi les populations parce que le Cci n'est pas là seulement pour sécuriser les audiences foraines mais tout le processus. C'est une situation tout à fait acceptable pour permettre aux opérations de se dérouler dans de très bonnes conditions. J'invite tout un chacun à mettre du sien pour que les choses se passent bien.
?Quel est l'état des documents administratifs notamment les registres dans les bureaux que vous avez visités dans les trois villes ?
En ce qui concerne les archives d'une manière générale, les visites nous ont permis de voir l'effectivité de certains registres. Les archives sont là. Certaines sont bien entreposées mais il est évident qu'il faut un effort de classement de tout cela par la suite. Je crois que tous les éléments ne sont pas détruits. Et les forces qui étaient là ont pris le soin de mettre en tout cas ces archives en lieu sûr. Ce qui est évident, on trouvera sûrement certains papiers qui ont disparu, mais l'essentiel, à mon avis est tout à fait là. Nous avons pu le constater.
Propos recueillis par Mazola
Correspondant régional