mercredi 10 octobre 2007 par Le Patriote

Depuis le 02 octobre 2007, le SYNAMC, l'un des trois (03) syndicats des agents du Ministère de la Construction, de l'Urbanisme et de l'Habitat, est entré en grève illimitée et a empêché (le premier jour de la grève) les agents qui le désiraient de remplir leurs obligations professionnelles.
En vue d'éclairer l'opinion sur cette grève jugée d'illégale et d'inopportune par l'Administration du Ministère de la Construction, de l'Urbanisme et de l'Habitat, et dans le but d'apporter des démentis à des allégations porté par le SYNAMC, Monsieur Joachim BEUGRE (Directeur de Cabinet du Ministre Marcel AMON-TANOH) a animé un point de presse le lundi 08 octobre 2007 au Cabinet dudit ministère.
Dans la forme, Monsieur BEUGRE a soutenu que la grève du SYNAMC est illégale dans la mesure où elle ne respecte en aucun point les règles et procédures prévues par la législation du travail en matière de grèves. Ces règles et procédures, rappelées récemment, avec force insistance, par le Gouvernement, dans le contexte de la grève des médecins, prévoient que la grève ne peut être déclenchée qu'après avoir éprouvé les voies suivantes :
1.négociation avec l'employeur, le Ministère de la Construction, de l'Urbanisme et de l'Habitat, dans le cas d'espèce,
2.- recours au Ministère de la Fonction Publique et de l'Emploi, si aucun accord n'est trouvé avec le Ministère de tutelle,
3-médiation de la Primature au cas où le Ministère de la Fonction Publique et de l'Emploi n'a pu concilier les deux parties et trouver des solutions aux problèmes posés.
Dans le cadre de la grève entamée par le SYNAMC, aucune de ces procédures n'a été respectée. Encore plus déplorable, alors que, conformément au protocole d'accord signé le 17 septembre 2007, le Ministère de la Construction, de l'Urbanisme et de l'Habitat s'est engagé à satisfaire à deux (02) revendications sur les trois (03) brandies par le SYNAMC, ce dernier a déclenché son mouvement et exercé de la violence sur les agents qui voulaient travailler.
Il convient de noter que les deux premiers points de revendication auxquels le Ministère entend porter satisfaction sont :
1.l'octroi, à chaque agent, de trois (03) lots avant son départ à la retraite,
2.la mise à disposition d'une parcelle de 10 à 15 ha à l'effet de réaliser un programme immobilier pour les agents.
Le point de désaccord porte sur l'exigence du syndicat de voir coûte que coûte le Ministère octroyer aux agents une prime indiciaire d'un montant global de Deux Cent Dix Millions F CFA (210 000 000 F CFA) par trimestre (chaque 3 mois), alors que les primes actuelles versées aux agents sont de Quarante Cinq Millions F CFA (45 000 000 F CFA) tous les six (06) mois.
Dans l'impossibilité, en cette période de récession financière de pouvoir trouver des ressources additionnelles nécessaires à la satisfaction d'une telle revendication, le Cabinet du Ministre Marcel AMON-TANOH de la Construction, de l'Urbanisme et de l'Habitat s'est refusé à tout engagement sur ce point précis. Il s'est néanmoins dit ouvert aux discussions en vue de trouver des solutions idoines au troisième point de revendications des agents qu'il souhaite raisonnable et réaliste, proportionnellement aux ressources que le Service du Guichet Unique du Foncier et de l'Habitat est capable d'engranger.
Avant de clore ses propos, le Directeur de Cabinet, M. Joachim BEUGRE, a tenu à rappeler les sanctions auxquelles les grévistes s'exposent, conformément aux textes qui régissent la fonction publique. Ces textes vont de la rétention sur salaire aux sanctions disciplinaires.
Pour terminer, le Directeur de Cabinet, qui a fait remarquer que tous les services du Ministère fonctionnent normalement, a lancé un appel à la reprise du travail aux quelques agents grévistes.

Fait à Abidjan, le 08 octobre 2007.

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