Le Front Populaire Ivoirien, parti au pouvoir, a effectué sa rentrée politique, après 5 ans d'absence, dans la capitale des 18 montagnes le lundi dernier. Ce retour a été marqué par un meeting sur les audiences foraines à la place de la paix. Le Directeur Départemental de Campagne du candidat Laurent Gbagbo à Man ne s'est pas fait prié pour dévoiler leur (lui et son parti) intention quant au rôle qu'ils entendent mener lors des audiences foraines. M. Bih Emile, plutôt que de sensibiliser les militants à prendre part à ces opérations, a plutôt encouragé ceux-ci à jouer les gendarmes : chers militants, les opérations d'audiences foraines ont débuté. Je vous appelle à plus de vigilance pour empêcher tous ceux qui s'hasarderaient à frauder a martelé celui-ci. Avant d'indiquer ce que, la hiérarchie entend faire : Nous à notre niveau comptons mettre sur pied une plate-forme pour cela, a poursuivi M. Bih. Ce, certainement avec les autres partis du CNRD dont certains, principalement l'URD de Boni Claverie, étaient présents. Cette attitude suscite certaines interrogations. Que peut bien cacher ce comportement ? Est-ce opportun en cette période sensible que le FPI s'adjuge un tel rôle ? Surtout que son président Affi N'Guessan a engagé la guerre des chiffres en annonçant 300.000 personnes concernées par cette opération. Alors qu'elle n'avait même pas encore commencé. Est-ce pour faire respecter ce chiffre ? Le ministre de la justice garde des sceaux et le Premier ministre Soro Guillaume n'ont-ils pas donné assez de garantie pour assurer la crédibilité de ces opérations ? Pourquoi le FPI qui se dit légaliste et respectueux des institutions de la république veut passer outre ces institutions là ? Nous avons encore en mémoire les actes de barbarie posés en juillet 2006 par les jeunes patriotes, proches du FPI, pour empêcher la tenue de ces audiences foraines sous l'ex premier ministre Charles Konan Banny. Ce qui a engendré dégâts matériels et de nombreuses pertes en vies humaines. Est-ce la même méthode que ce parti entend rééditer ? En tout état de cause le Premier ministre Soro Guillaume et le centre de Commandement intégré à qui échoit lourdement la réussite de ces opérations sont prévenus.
Rahoul Sainfort (Correspondant régional)