mercredi 10 octobre 2007 par Notre Voie

Le révérend Michel Vako est le fondateur de l'église évangélique Silo et de la faculté de théologie charismatique. A l'occasion de la sortie de la 9ème promotion de cette université, nous avons échangé avec l'homme de Dieu. Il parle ici, de sa faculté et encourage le processus de paix en Côte d'Ivoire initié par le président Gbagbo et son Premier ministre Guillaume Soro.

Notre Voie : Les étudiants de la 9ème promotion de l'université de l'Esprit (Faculté de Théologie Charismatique) dont vous êtes le fondateur, ont reçu, dimanche dernier, au sein de l'église Silo à Abobo N'dotré, leurs diplômes d'étude pastorale. Quel sentiment vous anime?

Révérend Michel Vako : Je voudrais tout d'abord rendre grâce au Seigneur qui a permis que ma vision de créer cette faculté se réalise et que cette 9ème promotion acquiesce les connaissances spirituelles pour opérer dans le naturel. C'est vraiment un sentiment de joie et de fierté qui m'anime.

NV : De quelles dénominations religieuses sont issus ces futurs pasteurs ?
RMV : Tous ces étudiants sont issus de plusieurs dénominations religieuses. Ils viennent se former à l'Université de l'Esprit pour acquérir les connaissances spirituelles. Ils retournent par la suite dans leurs églises respectives ou alors ils partent exercer leurs ministères. Nous formons des soldats de l'armée de l'Eternel. Notre objectif en créant cette école est de rehausser le niveau des pasteurs charismatiques, les équiper pour chasser les démons au nom de Jésus, apporter le réveil spirituel dans leur vie et leur donner un potentiel surnaturel.

NV : Qui peut s'inscrire dans cette Faculté ?
RMV : Tous ceux qui ont le bac ou qui ont déjà un diplôme biblique pastoral. Le programme de licence s'étend sur trois ans pour les bacheliers et sur deux ans pour ceux qui ont un diplôme pastoral. Le concept que nous développons surtout dans nos enseignements est la chromatologie (la théologie charismatique).

NV : Votre Faculté de théologie charismatique a signé récemment un partenariat avec une université américaine. Qu'en est-il exactement ?
RMV : Effectivement lors de mon séjour à Bruxelles, j'ai été désigné comme le représentant de la Kingway international fellowship basée aux Etats-Unis.
Revenu à Paris 4 jours plus tard, notre université de théologie a pu signer un partenariat avec une université américaine. D'où le caractère américain de notre programme de licence et de maîtrise. Les professeurs américains viendront donc en Côte d'Ivoire pour donner des cours et nos diplômes viendront directement de cette université américaine.

NV : Vous exercez un ministère de délivrance et de guérison souvent désigné sous l'appellation Michel Vako Ministries?. Que renferme exactement Michel Vako Ministries? ?
RMV : La Michel Vako Ministries renferme plusieurs structures. Ce sont les 22 églises que j'ai implantées en Côte d'Ivoire, le camp de prière et de retraite spirituelle Silo, la Faculté de théologie Charismatique, les éditions la voix de l'onction, l'ONG la main d'amour qui s'occupe des orphelins, le Lycée moderne Michel Vako. Si vous voulez, Michel Vako Ministries est mon ministère d'évangélisation, de déli-vrance et de guérison qui a fondé toutes les structures citées plus haut.

NV : Vous êtes régulièrement sollicité en Europe et aux Etats-Unis pour des conférences bibli-ques. Qui dirige votre ministère à votre absence ?
RMV : Mon privilège c'est que j'ai des pasteurs que j'ai moi-même formés. Ils sont mes disciples (élèves) et maîtrisent la vision que Dieu m'a donnée. Ceux-ci, à mon absence, s'occupent de l'?uvre de Dieu. Avec l'aide de mon épouse qui est titulaire d'une maîtrise en théologie de communication. Elle supervise toutes les activités de la Michel vako Ministries à mon absence.

NV : En tant qu'homme de Dieu, quel regard portez-vous aujourd'hui sur la situation en Côte d'Ivoire avec la paix qui semble être désormais une réalité ?
RMV : Je voudrais d'abord féliciter mon président, SEM Laurent Gbagbo. Parce que lors de mon récent voyage en France, en Belgique et au Dane-mark, Jai constaté que les Africains d'Europe sont fiers de lui. Pour eux, il demeure le seul chef d'Etat qui a résisté à la France et qui est demeuré inébranlable devant l'influence de la politique française à l'égard de l'Afrique. La plupart des africains de France le félicitent et ne font que parler en bien de lui.
Aujourd'hui, à cause du président Laurent Gbagbo, l'Ivoirien est honoré en Europe. Alors qu'il y a quatre ans, ce n'était pas le cas. Pour revenir à votre question, je dirais que c'est une fierté pour moi parce qu'il aime son peuple, fait des sacrifices et pose des actes pour le bonheur de l'Ivoirien. Je suis convaincu que s'il ne pensait qu'à lui seul, il aurait depuis longtemps abandonné le pouvoir. Mais, il a une vision noble pour la Côte d'Ivoire, un but qu'il veut atteindre pour le bien-être et le salut de quiconque vit dans ce pays. Mais tout cela n'est possible que lorsqu'il y a une paix réelle. Or, il est impossible de vaincre un homme qui est engagé dans un processus de paix.
Je suis optimiste pour la Côte d'Ivoire. Courage au président de la République et à son premier ministre car l'Eternel est avec eux pour ramener la paix définitivement dans notre pays.

NV : Que vous inspire le blocage entre le haut conseil et les jeunes serviteurs de Dieu ?
RMV : Pour commencer, je voudrais dire que j'éprouve une grande considération pour les personnes qui composent le haut conseil. Si je suis intervenu pour la première fois, c'était dans le soucis d'ouvrir nos yeux sur le danger qui se dessinait à l'horizon. Le Révérend Paul Ayoh est un ami à moi. Je suis membre du CNPCI dont il est le président. Quant au Révérend Jean Baptiste Nelbien, nous nous connaissons en France où nous avons fait nos études avant de revenir en Côte d'Ivoire. C'est un théologien d'un grand calibre qui est utile pour la Côte d'Ivoire. Quant aux autres, je les connais de loin, mais je sais que ce sont des hommes de Dieu influents et respectables dans notre pays. Seulement, j'aimerais qu'ils détendent l'Atmosphère pour mettre fin à cette crise qui secoue une fois de plus le corps du Christ. Ce qui se passe ressemble un peu à des pasteurs sur un ring en train de se boxer et qui ont pour spectateurs les païens. En quoi sommes-nous la lumière de ce monde et le sel de la terre ? Avions-nous oublié que nous sommes des porteurs de vie ? Pardonnons-nous mutuellement et travaillons ensemble pour le bien du haut conseil. Sinon, si les uns continuent d'exclure les autres, la crise va fragiliser l'église. De ce fait, mettons balle à terre et ?uvrons désormais main dans la main car c'est en travaillant ensemble qu'on s'améliore. Que les forts tendent une main d'amour aux faibles. Je voulais terminer pour dire que le haut conseil révise sa position, ses statuts pour faire appel aux serviteurs de Dieu de la nouvelle génération.

Propos recueillis par Geoffroy Sakré

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