mercredi 10 octobre 2007 par Notre Voie

Mme Koffi Affoué est la nouvelle secrétaire de section OFFPI du canton Akakro-N'Zikpri qui compte 6 villages. Elle a été élue le mercredi 11 juillet dernier, au cours d'une assemblée générale élective qui s'est tenue à N'Doukahakro. Dans l'entretien que la nouvelle responsable politique nous a accordé, elle lève un coin de voile sur ses ambitions pour son parti.

Notre Voie : Mme la secrétaire, vous venez d'être élue à la tête de la section OFFPI d'Akakro-N'Zikpri. Vos sentiments ?
Koffi Affoué : Ce sont des sentiments de joie. Je suis tellement heureuse que les mots me manquent pour exprimer cela. C'est comme si j'étais maintenant auprès de Dieu le père lui-même.

N.V. : Qu'est-ce qui vous a motivée à vous présenter à ce poste ?
K.A. : J'étais au PDCI avec mon mari. Mais j'ai vu que c'est au FPI que la vérité se trouve. Au FPI, quand c'est rouge on dit c'est rouge, quand c'est noir on dit c'est noir. C'est ce courage de dire la vérité qui m'a poussée à adhérer à ce parti.

N.V. : Comme on le dit une hirondelle ne fait pas le printemps. Que comptez-vous faire pour que d'autres femmes vous rejoignent au FPI ?
K.A. : Je vais m'atteler à sensibiliser les autres femmes, je ne ménagerai aucun effort pour leur parler et je sais que les femmes vont m'écouter. De nature je suis une rassembleuse. Parce que je ne rejette personne, dans tous les milieux où je me trouve je suis adoptée.
S'agissant du message à véhiculer, il s'agira de parler du programme de Gbagbo. Ce qui retient le plus mon attention c'est l'école gratuite. Grâce à Gbagbo, les pauvres comme nous peuvent scolariser leurs enfants. C'est pourquoi j'invite toutes nos s?urs du N'Zikpri à me rejoindre pour que Laurent Gbagbo triomphe aux prochaines élections.

N.V. : Que comptez-vous faire concrètement pour que votre candidat soit élu comme vous le dites ?
K.A. : Il s'agira pour moi de me battre pour installer des comités de base de l'OFFPI dans tous les 6 villages, organiser les femmes et leur faire comprendre que nous les femmes, en tant que mères, nous avons le devoir d'aider Gbagbo. Ce faisant, nous luttons pour nos enfants, pour les jeunes. De la façon dont Laurent Gbagbo se bat pour la jeunesse, nous, les mères, nous devons nous battre pour sa réélection.

N.V. :N'avez-vous pas peur des hommes du PDCI qui vont certainement faire pression sur vous à cause de votre engagement au FPI ?
K.A. : Mon mari était un homme influent au PDCI. Il était le chef de village de Dougba. Il m'a laissé 6 enfants. Après réflexion, j'ai décidé de militer au FPI. Sinon, j'étais moi-même au PDCI comme mon défunt mari. Aujourd'hui, quand je pense à l'avenir de mes enfants, je ne vois pas quelqu'un d'autre qui est mieux placé que Gbagbo pour aider mes enfants. Personne ne peut faire pression sur moi pour mon choix.

N.V. : Vous venez de dire que votre mari était au PDCI, vous aussi étiez au PDCI. Pourquoi avez-vous quitté ce parti pour le FPI ?
K.A. : Au PDCI on n'aime pas dire la vérité. Quand quelque chose est blanc, on dit que c'est rouge. Cela je ne peux l'accepter. Voilà pourquoi je suis en phase avec Gbagbo qui est un homme de droiture et de justice. Ma décision n'est pas venue sur un coup de tête, je l'ai longtemps murie. Je ne peux plus supporter les mensonges du PDCI, surtout quand je pense à mes enfants. J'ai toujours prié pour Gbagbo, même quand je n'étais pas encore dans son parti. Et Dieu merci mes prières ont porté puisque Laurent gbagbo est devenu président. E je ne suis pas du tout déçue, parce qu'il fait de bonnes choses pour les jeunes. Je continue de prier pour lui.

N.V. : Vous dites que le président Gbagbo fait de bonnes choses, mais il se trouve des cadres d'ici qui hésitent encore. Vous qui avez pris vos responsabilités, quel message avez-vous à lancer en direction des cadres de Toumodi qui ne sont pas du même bord politique que vous ?
K.A. : Je dis à ces cadres que s'ils prennent le chemin de Laurent Gbagbo, c'est qu'ils ont pris le bon chemin. Parce que Gbagbo a lutté avec Houphouet-Boigny. Il ne l'insultait pas, il lui disait la vérité en attirant son attention sur certaines pratiques. Par exemple les blancs qui exploitent notre richesse. Notre pays regorge beaucoup de richesses, mais cela ne nous profite pas. Laurent Gbagbo est en train de faire en sorte que cet argent revienne aux Ivoiriens. Nos cadres doivent comprendre que ce qui est en jeu c'est l'avenir de nos enfants. Il faudrait que nos cadres comprennent qu'ils n'ont pas le droit d'hypothéquer l'avenir de nos enfants sur l'autel de leurs petits intérêts. En pareille circonstance, la fibre ethnique et des calculs politiciens doivent s'effacer devant l'intérêt général.

N.V. : Tout le monde sait que Soro Guillaume a pris les armes contre Gbagbo. Ce même Soro Guillaume, qui voulait faire partir Gbagbo du pouvoir, a été fait Premier ministre par le président lui-même. Que pensez-vous de l'acte posé par le président Gbagbo?
K.A. : Je pars d'un constat. Banny a été imposé comme Premier ministre. Soro ne voulait pas de Banny, lui-même voulait être Premier ministre. Gbagbo a vu juste en le nommant à ce poste. Il n'y a plus d'obstacle. S'il s'est rapproché travailler ensemble. Il y a un temps pour faire la guerre, il y a un temps pour s'asseoir et discuter afin de faire la paix. Soro Guillaume étant maintenant avec Laurent Gbagbo, cela veut dire que la guerre est finie. C'est vous dire que j'approuve entièrement l'accord de Ouaga. Ce que je demande à Soro c'est de déposer les armes pour que le pays avance.

Interview réalisée par Pierre Djessan Gervais

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