mercredi 10 octobre 2007 par Notre Voie

La 29ème édition du championnat d'Afrique des clubs champions de handball a pris fin le 6 octobre 2007, au Palais des sports de Cotonou, la capitale béninoise qui a abrité cette compétition reine de la Confédération africaine. Que faut-il en retenir ? l'Angola qui est montée sur la plus haute marche du podium tant en hommes qu'en dames, mérite amplement son double sacre. Ce d'autant que le Petro de Luanda et le Primeiro d'Agosto, tout au long de la compétition, ont fait étalage de leur combativité, intelligence de jeu et maîtrise technique et tactique. Apportant ainsi la preuve que l'Angola est à l'heure actuelle un des grands carrefours du handball africain.
L'histoire du Petro rime avec la constance dans l'effort et les excellents résultats techniques. Cette équipe fait ses premiers pas dans l'épreuve reine des compétitions de clubs de la Confédération africaine de handball en 1988 à Cotonou. Elle a dans ses rangs Palmira Barbosa, une des figures emblématiques du handball africain féminin, qui met tout le monde d'accord sur son insolente classe. Cela ne suffit pas à faire du Petro le vainqueur de la compétition. En 1991, à Kano, dans le Nord du Nigeria, il se remet à l'ouvrage. Les Bleu et Jaune se classent 2ème derrière l'Africa sports qui gagne par ailleurs son premier titre continental et devant la CNPS du Cameroun. Un an plus tard, à Yamoussoukro, les Angolaises sont encore deuxièmes. En dépit de leur rang au classement général, les observateurs de la balle qui gagne se rendent compte que cette équipe du Petro a quelque chose de différent par rapport aux autres prétendantes au titre. Palmira Barbosa et ses coéquipières séduisent par leur virtuosité technique et leur sens tactique. Mais il leur manque encore l'expérience. Ce n'est que partie remise.
En 1993, à Tunis, le Petro de Luanda est sur le podium, reléguant l'Africa sports à la deuxième place. En 1994 à Cotonou, il perd sa couronne et se contente d'une 3ème place. Il se ressaisit un an plus tard toujours dans la capitale béninoise et monte sur le toit de l'Afrique.
En 1996, le Petro fait l'amère expérience de l'Africa sports au sommet de son art. Il se fait éliminer en demi- finale par cette grosse cylindrée qui a, dans son écurie, la grande Namama Fadiga, Séry Tapé Cathérine, Nadia Loubacky, Dago Constance, Sokoury Elisabeth, Kouassi Elisabeth, Lorougnon Sidonie et bien d'autres joueuses de valeur. A Niamey, en 1997, les Angolaises reprennent, grâce à Ilda Bengue, une jeune joueuse dont la puissance de frappe est dévastatrice, leur bien au terme d'une finale de très haut niveau au détriment des Ivoiriennes.
Bénéficiant d'une organisation administrative et de moyens matériels et financiers à nulle autre pareille sur le continent, le Petro s'approprie la coupe d'Afrique des clubs champions. Cotonou marque son 11ème titre d'affilée depuis le Niger. Qui remettra en cause cette écrasante supériorité ?
Le Primeiro d'Agosto a attendu 21 ans pour voir son rêve se réaliser. Il vient sur la scène continentale pour la première fois en 1986 à Libreville ( Gabon ), soit deux ans plus tôt que le Petro. Imo lions du Nigeria et l'Inter club du Congo l'empêchent de parvenir à ses fins. Les Angolais occupent la troisième place. C'est le même rang qu'ils occupent également lors de la 27ème édition à Abidjan derrière le Mouloudia club d'Alger et l'Espérance de Tunis. A moult tentatives, il est enfin sacré champion à Cotonou en 2007.
Le moins qu'on puisse affirmer, c'est que l'Angola a été très présente à la 29ème édition du championnat d'Afrique des clubs champions de handball. L'ASA a été vice - championne chez les dames et Kabuscorp s'est classé 4ème au niveau masculin.

Roger Okou Vabé
rogerokou@yahoo.fr
Envoyé spécial à Cotonou

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