lundi 8 octobre 2007 par Le Nouveau Réveil

Pour la première fois depuis le début de la guerre, il a pris la parole en public à Bouaké, principalement devant des militants du PDCI-RDA. Cette occasion, KKB, président national de la JPDCI, l'a saisie pour exploser et dire ce qui est mieux pour le PDCI-RDA à Bouaké. Il a vertement interpellé les cadres et élus de la capitale du centre, bastion incontesté et incontestable du PDCI-RDA, qui s'adonnent à des querelles de leadership qui font perdre à leur parti les différentes élections. Mais avant, KKB a rendu hommage au peuple de Bouaké. Il a surtout dit "yako" au peuple baoulé qui a payé un lourd tribut à la guerre. Eu égard à ce qui précède, le président de la JPDCI dira : "Bientôt, il semble qu'on va aller aux élections, on n'a même pas besoin de venir battre campagne à Bouaké ici pour le PDCI-RDA. Ce que vous avez subi en 5 ans, c'est largement suffisant pour qu'on ne vienne même pas vous distraire. Vous avez tout perdu un beau matin, depuis vos enfants, vos maisons, qu'est-ce qui vous reste encore, votre dignité d'homme !"
Les cadres, les élus
et les querelles
KKB n'ira pas plus loin pour réclamer la victoire du PDCI-RDA au peuple baoulé. Pour lui, s'il a à parler à des gens, c'est aux élus et cadres de Bouaké. "Konan Konan Denis a obtenu aux élections ici 12.000 voix. Jean Claude Kouassi a obtenu 24.000 voix. Joël N'guessan a obtenu 2.000 voix. Quand vous mettez leurs voix ensemble, ça fait 38.000 voix. Et puis aucun d'eux ne s'appelle Monsieur le maire. Et Fanny Ibrahima qui a eu 25.000 voix, il est le maire de Bouaké", a-t-il expliqué. Avant de s'interroger "Est-ce que c'est à Bouaké qu'une telle situation devait arriver ?" Non ! Répondirent d'ailleurs les militants, visiblement heureux et satisfaits que KKB mette le pied dans le plat. Pour KKB donc "Notre premier élément de souffrance ce n'est pas les autres, c'est d'abord nous-mêmes". C'est pourquoi, se voulant franc avec tous, KKB dira : "J'ai écouté quelqu'un, il a parlé de "Je vote PDCI" d'Allou, "Je vote" de Jean Claude Kouassi", aujourd'hui, c'est "Le Renouveau". Arrêtez ça. C'est vous-mêmes qui aidez à faire ça. C'est vous qui leur donnez la force de faire ce qu'ils font parce que vous créez des clubs pour les soutenir. Sinon à les regarder assis ici, est-ce qu'ils ressemblent à des gens qui sont en palabre ? C'est vous qui vous battez. Donc arrêtez de créer des clubs pour soutenir des individus !". Un tonnerre d'applaudissements salua ces propos de KKB pendant quelques instants. Le premier des jeunes du PDCI poursuivra pour dire que "Bouaké nous tient à c?ur" et mieux qu'il ne "supporte pas que Bouaké soit en même temps la capitale du centre et la capitale du nord". Pour KKB donc, il faut "qu'on se ressaisisse et surtout la balle est dans le camp des Bouakéens. Il faut que chacun y médite". Il demandera aux militants de Bouaké de se réveiller et de faire en sorte que les prochains meetings se déroulent hors d'une salle, au grand jour. "N'ayez pas peur de parler du PDCI-RDA parce que c'est le meilleur parti en Côte d'Ivoire, le parti qui a les meilleurs dirigeants et les meilleurs arguments". KKB qui a prononcé la mort du FPI qui sera consacrée aux prochaines élections a appelé les militants à avoir leurs papiers pour voter. "Chacun doit avoir son papier pour voter le choix de Félix Houphouët-Boigny c'est-à-dire Henri Konan Bédié pour dire que Félix Houphouët-Boigny, de là où tu es couché, tu n'as jamais eu tort et les Ivoiriens ont reconnu leur erreur Le vrai bonheur, on ne l'apprécie vraiment que lorsqu'on l'a perdu", a-t-il dit.

Diarrassouba Sory

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