samedi 6 octobre 2007 par Fraternité Matin

La brigade de gendarmerie de Cocody a reçu un illustre hôte, hier après-midi, en la personne du Président de la République venu s'enquérir de la situation qui prévaut. Ce qui vient de se passer est un crime économique, une autre forme de guerre à la Côte d'Ivoire. il faut aller à fond dans l'enquête et sanctioner les auteurs et complices. L'argent est la production de la richesse. Il ne faudrait pas que des gens, par la fabrication de faux billets, annulent le travail des autres. Le Chef de l'Etat a fait cette déclaration, hier en début d'après-midi, à la brigade de Cocody. Où il a découvert le butin saisi, jeudi dernier, par les officiers de police judiciaire (OPJ). Une malle contenant du coton et des coupures de papier noir et qua-tre centres pleines de faux billets de dollars imprimés sur une face, sans valeur chiffrée et une machine. Des explications données par Oulaï Fernand, substitut du procureur de la République, il est à noter que jeudi dernier, une attaque à main armée a été perpétrée au domicile du PCA de la Société ivoirienne de raffinage (SIR), Ottro Zirignon, à Cocody, où les forces de sécurité se sont rendues. Pour procéder à des constatations d'usage. Une source d'information fait état d'une opération menée par des malfrats puissamment armés.
Au domicile du PCA de la SIR, les OPJ, précédés sur les lieux par des éléments du Centre de commandement des opérations de sécurité (CECOS), avaient constaté, collée contre le mur de clôture donnant sur la cour d'un médecin, une échelle.
A la question des forces de sécurité de savoir à quoi sert cette échelle, le gardien du domicile du PCA a révélé que la veille, elle a servi à quatre individus, dont une dame, en provenance de la cour voisine, à descendre du mur de clôture. La dame, faisant office de sentinelle sur le mur, portait une mitrailleuse. Rapidement maîtrisé par les visiteurs indélicats, le gardien a eu la vie sauve. Une balle, tirée par l'un des deux malfrats, n'ayant pu faire mouche. Dans la quête d'aboutir aux résultats d'une enquête préliminaire, les forces de l'ordre escaladent le mur de clôture. Ils découvrent, de l'autre côté du mur mitoyen, chez le voisin médecin, une autre échelle. Une fouille d'usage dans le troisième domicile, inachevé, après celui du médecin, permet aux officiers de police judiciaire de découvrir dans une pièce fermée cinq malles.
Le gardien de ce domicile, Gnanada, de nationalité burkinabé, est alors mis aux arrêts. Interrogé, il déclare que les malles appartiennent à Yed Stéphane, le propriétaire du local. Celui-ci sera interpellé. A son audition, il indique qu'il est négociant dans les minerais et la construction. Auparavant, il a tenté, avec Gnanada, de mener les enquêteurs en bateau. Pour eux, le domicile où a eu lieu la saisie appartiendrait à une importante personnalité de la place. Au demeurant, Yed Stéphane se rebiffe et affirme que les malles sont la propriété d'amis libériens venus lui proposer 1500 kg d'or qui devaient venir progressivement. Il n'a d'ailleurs pu évaluer le poids de l'échantillon de ce minerai contenu, dans une des malles. Sur le contenu des malles, Yed Stéphane dit avoir pris connaissance de celui d'une d'entre elles. Qui ne contenait que de l'or. A l'ouverture des caisses, il s'est résolu à reconnaître qu'aucune caisse ne contenait de l'or.

Ernest Aka Simon

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