vendredi 5 octobre 2007 par Le Courrier d'Abidjan

Bonne nouvelle pour la Côte d'Ivoire. Le Ghana qui assure la présidence du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies pendant le mois d'octobre, vient de rendre public son programme de travail. Un programme consacré pour l'essentiel à l'Afrique, avec en point de mire, la tenue d'un débat sur la Côte d'Ivoire le 15 octobre prochain.
En effet, selon Leslie Kodjo Christian, représentant permanent du Ghana aux Nations unies, qui s'exprimait au cours d'une conférence de presse le 2 octobre dernier au siège de l'Organisation mondiale, les 15 membres du Conseil de sécurité examineront l'opportunité de la levée des sanctions contre la Côte d'Ivoire. A savoir l'embargo sur les armes et les sanctions individuelles frappant Charles Blé Goudé, Eugène Djué et Fofié Kouakou.
Lors de son discours historique à la 62ème session de l'Assemblée générale de l'ONU, le 26 septembre dernier, le Président Laurent Gbagbo a demandé la levée partielle de l'embargo sur les armes imposé à la Côte d'Ivoire, ainsi que la levée des sanctions individuelles frappant trois de ses compatriotes. S'exprimant pour la première fois à cette tribune depuis son accession au pouvoir en 2000, le Chef de l'Etat ivoirien a affirmé que ces mesures n'étaient plus nécessaires, compte tenu de l'Accord politique signé à Ouagadougou, dans la capitale burkinabé, entre l'Etat de Côte d'Ivoire et l'ex-rébellion. Je voudrais donc saisir ici solennellement la levée partielle de l'embargo sur les armes afin de permettre à l'Etat ivoirien de remplir sa mission de protection des personnes et des biens. Par ailleurs, toujours dans le contexte actuel de la réconciliation nationale, les Ivoiriens demeurent préoccupés par le maintien de sanction individuelle infligée à certains de nos compatriotes. Depuis l'accord politique de Ouagadougou, ces jeunes gens s'impliquent corps et âme dans la recherche de la paix. C'est pourquoi, je demande formellement à l'ONU et cela dans l'esprit et la lettre de l'accord politique de Ouagadougou, entériné par la résolution 1765, la levée des sanctions infligées à Blé Goudé Charles, Djué Eugène et Fofié Kouakou, avait plaidé Laurent Gbagbo.
Joint hier au téléphone, Eugène Kouadio Djué a dit s'en tenir à la déclaration solennelle du Président de la République à l'ONU. Je leur souhaite bonne chance. L'Etat de Côte d'Ivoire, à travers le Président Laurent Gbagbo a parlé et a demandé, après avoir présenté la situation de la Côte d'Ivoire, de lever les sanctions. Je m'en tiens à la voix officielle de la Côte d'Ivoire. Je ne ferai aucune démarche vers l'Onu. Je pense que si l'Onu veut le processus de paix, elle doit réagir à la plaidoirie du président Laurent Gbagbo, a déclaré Eugène Djué.
Leslie Kodjo Christain a indiqué qu'auparavant le Burkina Faso, pays qui préside la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO), par la voix de son ministre des Affaires étrangères Djibril Yipene Bassolé, informera les membres du Conseil de sécurité sur les derniers développements du processus de paix en Côte d'Ivoire, depuis la signature de l'Accord de Ouagadougou, le 4 mars 2007, entre le Président Laurent Gbagbo et le secrétaire général du MPCI, Guillaume Soro.

Cyrille Djedjed (djedjetteva@yahoo.fr)

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