vendredi 5 octobre 2007 par 24 Heures

La 2e session de l'Assemblée nationale s'est ouverte le jeudi 04 octobre 2007. Sur son calendrier, le Parlement ivoirien a inscrit l'information relative à la filière café-cacao. Les députés auront là l'occasion de connaître les tenants et aboutissants du détournement et du blanchiment de plus de 100 milliards de francs CFA des paysans à travers le FRC (Fonds de Régulation café-cacao).

Une séance d'information sur la filière café-cacao est prévue pour le 08 novembre prochain à l'Assemblée nationale.
Plus que le cafouillage qui a cours dans cette filière depuis sa libéralisation, ce qui devra retenir davantage l'attention des parlementaires, c'est cette autre affaire de détournement de plus d'une centaine de milliards de nos francs des paysans dont la presse a fait largement écho.
Surtout que le perchoir de l'assemblée est occupé par le Professeur Mamadou Koulibaly qui était récemment sous les feux de la rampe par ses sorties enflammées dans les journaux contre la mal-gouvernance.
Les députés, avec à leur tête le président Mamadou Koulibaly, ont là l'occasion de sortir des généralités commodes pour se saisir d'un cas pratique.
Les responsables présumés de cet autre crime économique ont été nommément cités, ainsi que leurs complices présumés.
Le mode opératoire du crime a été lui aussi décrit avec un luxe de détails.
A ce jour, la seule réaction officielle concernant cette affaire, c'est la poursuite surprenante engagée par le Procureur de la République Raymond Tchimou contre des journalistes et des organes de presse qui l'ont ébruitée.
Le moins que nos députés peuvent faire, compte tenu de la gravité des faits et ses probables incidences diplomatiques, c'est de constituer une commission parlementaire pour tirer toute l'affaire au clair et d'en situer les responsabilités.
Ailleurs, pour des faits de moindre ampleur, les parlementaires sont montés très vite au créneau.
Dans le cas du détournement et du blanchiment des milliards des paysans, outre son caractère immoral, il peut gravement déteindre sur les Relations bilatérales et multilatérales de la Côte d'Ivoire avec des partenaires importants.
On sait par exemple que le Département d'Etat américain et la Banque Mondiale ont été respectivement saisis.
Le président Laurent Gbagbo a sollicité un concours international à la reconstruction de la Côte d'Ivoire à la 62e session de l'Assemblée générale des Nations Unies, certes, dans une salle quasiment vide.
Cependant, si un écho quelconque est escompté de cette plaidoirie, c'est le lieu pour les députés de donner un signal fort.


Théodore SINZE

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