Ibrahima Coulibaly a accordé hier une interview par téléphone à la presse. Il affirme être libre de ses mouvements contrairement à l'information selon laquelle il serait en prison.
La polémique sur l'emprisonnement au Bénin de Ibrahima Coulibaly dit IB enfle. Pour mettre fin à cette campagne de d'intoxication, dont il se dit être victime de la part de Le Matin d'Abidjan, le sergent chef a accordé une interview par téléphone à la presse pour prouver qu'il est en liberté. C'était hier à Adjamé 220 logements au siège de son parti, l'Union nationale des ivoiriens pour le renouveau (Unir). Selon le soldat en exil, les autorités béninoises ne l'ont pas arrêté. Je vous rassure que je suis dans ma maison avec mes collaborateurs. Je suis en contact avec les autorités béninoises. Ce pays est un exemple de démocratie où les droits de l'Homme sont respectés. Je vis normalement ici sans problème, a-t-il déclaré. Il a ensuite annoncé ce qu'il compte faire à Cotonou. Je vais introduire une demande pour bénéficier du statut de réfugié politique. S'il était dans les liens de la détention, il n'aurait pas pu communiquer au téléphone avec les journalistes car ce luxe n'est pas permis aux prisonniers en Afrique où il n'existe pas de pénitencier VIP , a tenu à préciser le sergent chef en rupture de ban avec l'armée ivoirienne. L'homme se dit attaché à la paix et rejette l'image de barbouze qui lui est collée à la peau depuis décembre 1999 où il s'est illustré dans le coup d'Etat qui a mis fin au régime du président Henri Konan Bedié. IB n'a pas caché son pessimisme sur le déroulement de l'accord de Ouaga. Car pour lui, ni les audiences foraines ni le recensement électoral n'ont connu un début d'exécution et les acteurs politiques veulent aller vite, vite aux élections.
Pour rappel, Le Matin d'Abidjan avait annoncé l'arrestation de Coulibaly Ibrahima au Bénin dan sa parution du mercredi 3 octobre. Le même jour, le cabinet privé du concerné par un communiqué signé de Ben Rassoul Timité avait démenti l'information. Hier, le même quotidien est revenu à la charge en titrant: IB est bel et bien en prison. Le quotidien dit détenir cette information de source sûre. Le fait qu'il ait appelé ses proches est lié au statut de prisonnier politique dont jouit le sergent-chef au pays de Yayi Boni.
Nomel Essis