vendredi 5 octobre 2007 par Nord-Sud

Plusieurs personnes impliquées dans une vaste opération de fabrication et de trafic de faux billets de banque ont été mis aux arrêts hier dans la commune de Cocody (Deux-Plateaux). Pris en flagrant délit par les éléments du centre de commandement des opérations de sécurité (Cecos) alors qu'ils s'affairaient à produire les sous pipés à l'aide de machines installées pour la circonstance, les auteurs du crime économique ont été conduits à la brigade de gendarmerie de Cocody, a-t-on appris auprès de sources au sein de ce corps d'élite. Toutefois, toutes nos tentatives pour savoir les contours détaillés de cette affaire sont restées vaines. Où les malfrats ont-ils été pris précisément? Qui sont-ils ? Combien sont-ils ? Quel montant d'argent en Fcfa a été pris sur eux ? Quelle est l'ampleur de ce crime qui a poussé le procureur de la République à s'autosaisir ? Au moment où nous arrivions dans les locaux de la brigade de Cocody, hier aux environs de 16 heures, les prévenus étaient sous les feux des questions du sous-officier supérieur de gendarmerie, Kipré Grégoire, commandant de la brigade (C.B.) de Cocody, commis à l'enquête, ont confirmé des agents au poste d'accueil qui ont refusé d'en dire plus. Joint au téléphone en début de soirée, le sous-officier supérieur enquêteur a confirmé l'arrestation de personnes dans le cadre de cette affaire, mais a catégoriquement refusé de se prononcer. Nous sommes à pied d'?uvre pour faire avancer l'enquête, comprenez que nous ne pouvons rien dire pour l'instant, a confié le C.B. Selon des sources officieuses, les membres du réseau de faux billets tenaient leur siège précisément aux Deux-Plateaux, rue du Vallon. Ils avaient du matériel très sophistiqué pour produire les billets à grande échelle et d'une qualité si proche des vrais billets que la détection serait quasi impossible, poursuivent nos interlocuteurs. Les locaux d'une maison de communication de la place leur servaient de couverture pour mener tranquillement leurs activités. Cette maison de publicité, dit-on, appartient à un baron du Fpi (parti au pouvoir), d'où le silence que tentent d'entretenir les autorités des forces de l'ordre autour du détail des faits. Le Cecos qui, faut-il le rappeler, a habitué les ivoiriens à la pleine communication autour d'actions d'éclat de ce type, a curieusement choisi cette fois-ci de ne pas partager l'information du démantèlement aussi bien avec les journalistes qu'avec une partie de ses éléments. L'info, affirme t-on, n'a pas circulé sur le réseau (pas de message radio). Cette volonté de rétention tend malheureusement à confirmer les soupçons. .





Djama Stanislas

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