Hier matin, la fédération des Handicapés de Côte d'Ivoire (FHACI), a tenu un sit-in devant la Cathédrale St Paul du plateau. Dogo Raphaël, le président de cette structure a exhorté ses camarades militants à maintenir la pression jusqu'à l'obtention totale de leurs revendications.
Nous demandons toujours le recrutement des handicapés à la Fonction publique. Il y a déjà deux ans que cela dure et nous attendons toujours. Nous demandons aussi l'application de la loi sur l'orientation des handicapés, ainsi que l'augmentation de la subvention. Le mot d'ordre de grève est donc maintenu jusqu'à la satisfaction totale de nos revendications ", a-t-il indiqué. Déterminés, les handicapés ont désobéi aux injonctions et autres intimidations de la police, qui voulait à tout prix les disperser par la force. Regroupés devant la cathédrale St Paul, on pouvait lire sur quelques pancartes qu'ils brandissaient : " Aider les handicapés, c'est faire ?uvre utile ", ou encore " Nous attendons le recrutement dans la fonction publique des handicapés ". La Secrétaire générale de la FHACI, Mme Anne-Cécile, tabassée injustement par la police lors du précédent sit-in il y a de cela 15 jours, est entrée directement en négociation avec le détachement de la CRS sur place afin d'éviter un éventuel dérapage. Parce que le responsable de la CRS sur les lieux excité, menaçait de disperser à tout moment les handicapés sur ordre reçu dit-on de ses supérieurs hiérarchiques. Puis, un appel est venu du ministère demandant une rencontre avec les représentants des handicapés. Séance tenante, une délégation de 8 membres est constituée et conduite sur bonne escorte par la police au ministère des affaires sociales où elle est attendue par la ministre Jeanne Peuhmond en personne. Aux dernières nouvelles, la rencontre a accouchée d'une souris. Puis qu'aucune des revendications des handicapés n'a été satisfaite. Selon le président Dogo Raphaël, seul le cas sur l'application de la loi sur l'orientation des handicapés serait sur la table de signature. Pour le président Dogo, le ministère banalise les handicapés. Il projette désormais de saisir le Premier ministre afin de trouver une solution à leur problème. Ainsi, a-t-il demandé à ses militants de maintenir le mot d'ordre de grève jusqu'à la satisfaction totale de leurs revendications.
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Jean-Baptiste Essis