jeudi 4 octobre 2007 par Nord-Sud

Pour les trois prochains mois, le kilogramme de cacao bien fermenté se négociera à 450 Fcfa au bord champ. Cette décision de la Bourse du café-cacao (Bcc) n'est pas du goût de tous les paysans. Ce prix indicatif est un prix non garanti. Cela rend le producteur instable () car les multinationales ne tiennent pas compte des prix donnés par la bourse. Nous pensons qu'il s'agit de prix non étudiés par des professionnels, a déclaré, ce lundi, à Abidjan, le président de l'Union nationale des producteurs agricoles (Unapa-ci), Germain Koffi Banny. Sur le terrain, explique-t-il, le cacao se vend à 325 Fcfa voire 300 Fcfa. Le leader paysan juge scandaleux que ceux qui produisent la richesse de ce pays soient ainsi ridiculisés par le système en place. M. Banny a dénoncé les réformes et accusé le gouvernement d'être responsable du désordre, de la prévarication et de l'enrichissement ultra-rapide qui ont pignon sur rue dans la filière. Il faut dessaisir les dirigeants actuels de la filière pour les remplacer par de vrais producteurs. Ils sont tous comptables de la mauvaise gestion et il est du devoir des autorités de prendre leurs responsabilités, a-t-il indiqué. Nous disons que la gestion de toutes les structures de la filière a été un échec. Aucune structure n'a tenu d'assemblée générale. Et s'il y a départ, que tous soient limogés, a-t-il ajouté comme pour fustiger la double manifestation de protestation au siège du ministère de l'Agriculture et au Fonds de développement et de promotion des activités des producteurs de café-cacao (Fdpcc) contre le président Henri Amouzou. En effet, plusieurs personnes, se disant outrés par le management de M. Amouzou, ont tenté de le déloger afin de prendre possession des bureaux. L'expédition n'a pas abouti en raison du dispositif sécuritaire mis en place.





Lanciné Bakayoko

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