jeudi 4 octobre 2007 par Fraternité Matin

L'assassinat politique, au Nigeria, gagne du terrain, malgré la démocratie. En visite au domicile du député Segun Oladimeji, récemment assassiné, la présidente de l'Assemblée nationale, Patricia Etteh, a indiqué à l'AFP que les assassinats politiques sont toujours monnaie courante au Nigeria. Coïncidence, le jour du décès de Segun Oladimeji a eu lieu la levée de deuil de l'ex-ministre de la Justice et procureur fédéral, Bola Ige, assassiné en décembre 2001 à son domicile et dont les tueurs courent toujours.
Pour Otumba Patrick, Consultant en sécurité, la politique au Nigeria, c'est une affaire de vie ou de mort. Victime lui-même d'une tentative de meurtre, en 1998, il a eu la vie sauve grâce à une opération chirurgicale de l'abdomen d'où deux balles ont été extraites. Comme Segun Oladimeji et Otumba Patrick, ils sont légion ceux qui ont perdu la vie pour avoir osé briguer un poste politique.
Ayodeji Daramola était consultant de la Banque mondiale. Candidat principal au poste de l'Etat d'Ekiti, au sud-ouest du Nigeria, il fut assassiné dans sa chambre à coucher le 14 août 2006 en rentrant d'une tournée électorale. Presque un mois auparavant, Funsho William, 58 ans, candidat au poste de gouverneur de Lagos, a été retrouvé ligoté et étranglé dans sa maison.
Cette année, l'Union européenne (UE) a enregistré au moins 200 morts pour les législatives et la présidentielle d'avril. La plupart de ces meurtres, selon l'AFP, sont le fait de voyous recrutés par des partis politiques pour intimider les électeurs autour et même à l'intérieur des bureaux de vote. La violence s'est invitée dans le Delta du Niger, la région pétrolière du sud nigérian où sévissent des gangs surarmés. Constamment, des membres des familles de politiciens sont enlevés.

Ernest Aka Simon

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