jeudi 4 octobre 2007 par Fraternité Matin

Le vrai-faux suspense au sujet de la nomination du nouveau Directeur général de l'institution s?ur de la Banque mondiale a pris fin vendredi dernier. Problème de gouvernance, de politique de représentation et de fonctionnement des institutions sont autant de points sensibles auxquels le Fonds monétaire international doit faire face au moment où la désignation du successeur de Rodrigo de Rato a été précipitée. Pour Michel Aguilleta, conseiller au Centre d'études et de prospective internationale (CEPI), auteur de désordre dans le capitalisme mondial, le FMI doit changer de mission, d'objectif parce que le monde a changé.
Le mois de novembre prochain au cours duquel Dominique Strauss-Kahn prendra officiellement fonction à la tête du FMI, marque une date importante dans la longue histoire de cette institution que certains n'hésitent pas à appeler le grand méchant loup de la finance internationale. Une histoire qui remonte à 1944 aux accords de Bretton Woods, du nom d'une petite ville du Massachusset. En effet, du 1er au 22 juillet 1944, se tient la Conférence monétaire internationale de Bretton Woods dans le New Hampshire, aux Etats-Unis. La France, représentée par Pierre Mendès France, fait partie des 44 pays participants. Tous sont en guerre contre les puissances de l'Axe, l'Allemagne, l'Italie et le Japon. A l'issue de la rencontre, deux institutions internationales seront créées : le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) ou Banque mondiale. Elles ont pour objectif d'assurer la reconstruction et le développement économiques du monde après la guerre. Suite à la conférence monétaire et financière des Nations unies de Bretton Woods en juillet 1944, le Fonds monétaire international est créé pour reconstruire l'Europe dans un premier temps, puis pour assurer un développement harmonieux dans le monde. L'organisation internationale sera homologuée par l'ONU en novembre 1947. Son siège sera établi à Washington. Elle est composée de 184 pays membres dont les Etats-Unis, le Japon, l'Allemagne, la France, la Grande-Bretagne, la Russie, la Chine qui veillent à la stabilité et la liberté des échanges en accordant des prêts aux pays se trouvant dans l'obligation d'assainir ou de relever leur économie. Dans le même temps, une autre organisation voit le jour, la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) également appelée Banque mondiale. Elle fonctionnera en binôme avec le FMI.
Même si le FMI a fait plusieurs fois sa mue, il reste une institution contrôlée par les pays riches. Les pays pauvres ne sont presque pas représentés dans les organes de décision. Il y a une surreprésentation des pays du Nord, en l'occurrence les Etats-Unis et les pays européens. Difficile de les convaincre d'abandonner une partie de leur pouvoir au FMI. Ces pays riches considèrent que cette situation est logique, puisque ce sont eux qui apportent le plus de contribution financière. Dans un tel contexte, selon certaines sources, la Chine et l'Inde menacent de créer un fonds monétaire asiatique qui serait en concurrence avec le FMI. Si une telle menace venait à être mise à exécution, ce serait pratiquement sous la contrainte que les Occidentaux feraient évoluer le partage du pouvoir au sein de cette institution.
Pour sa part, le directeur général démissionnaire, Rodrigo de Rato, avait accordé des parts supplémentaires à la Chine, la Turquie, la Corée du Sud, au Mexique. Mais ces augmentations de droit de vote restent, il faut en convenir, assez marginales pour ne pas dire insignifiantes. A titre d'exemple, la Turquie est passée de 0,3% à 0,5% de droit de vote. Le Royaume Uni et la France ont chacun un administrateur au conseil d'administration du FMI, tandis que les 48 pays africains sont représentés par deux administrateurs. Le Français Michel Camdessus, qui a dirigé le FMI pendant 12 ans, avait clairement pris en compte ce nouveau rapport des forces dans son discours d'adieu en 2000.
Une telle répartition se justifiait en 1950, quand le reste du monde n'était pas représenté ici (à Washington), à part quelques pays d'Amérique latine. Aujourd'hui, les pays émergents sont sur le devant de la scène. Aujourd'hui, les pays les plus pauvres doivent avoir leur mot à dire, déclarait-il. Pour nombre d'observateurs, le FMI fondé sur l'actionnariat a une mission de stabilité financière internationale. Dès lors, il devrait rechercher une sorte de légitimé et représenter toute la planète, soutiennent-ils. Sur la question du poids des pays pauvres ou émergents, des efforts ont été faits, même s'ils sont insignifiants. D'autre part, le discours européen a quelque peu évolué. Strauss-Khan a évoqué la possibilité du vote à la double majorité pour un certain nombre de décisions, notamment celles qui sont importantes. Il faudra à la fois une majorité fondée sur l'actionnariat, c'est-à-dire les pays riches et une majorité fondée sur le principe d'un pays une voix. Cela introduira un peu plus de démocratie dans le fonctionnement du FMI, même si c'est encore insuffisant. Il faut que les pays africains et les pays émergents aient davantage de sièges au conseil d'administration. En tout état de cause, on est encore loin du jour où les Occidentaux seront disposés à lâcher véritablement du lest et selon certaines sources, la nomination de Dominique Strauss-Khan a été extrêmement rapide, de manière à verrouiller le processus. Une attitude qui tend à montrer que les Européens restent jaloux de leurs privilèges. Dans un tel contexte, la menace chinoise ou asiatique est-elle une solution envisageable? En attendant que cet autre FMI devienne une réalité, les Chinois ne se font pas prier pour octroyer des prêts sans condition. Ainsi, ils se font facilement adopter par des pays tels que le Nigeria qui considèrent que l'avenir est à l'Est.
Option : Faut pas rêver
Le combat que mènent actuellement les pays pauvres ou émergents est celui de leur représentation dans les instances et l'accession pourquoi pas d'un des leurs au poste de directeur général du FMI. Plusieurs nations, notamment les pays émergents (Chine, Inde, Afrique du Sud, Mexique, Brésil) réclament l'abrogation de la règle non écrite et le droit de prendre à leur tour la tête de l'organisation dont ils sont aujourd'hui, avec les pays en développement, les principaux clients Cette revendication légitime qui porte tant sur la règle non écrite que sur le fonctionnement même de l'institution est un véritable problème qui pourrait à terme pénaliser cette institution. Même si la menace asiatique n'est pas prise très au sérieux, elle pourrait pourtant se réaliser. En la matière, il existe déjà la Banque islamique de développement (BID) qui constitue une alternative sérieuse aux guichets concessionnels IDA et FAD de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement. Une équation pourtant difficilement soluble, tant il est vrai que les Occidentaux qui cotisent le plus dans ce système hautement capitalistisque, ce vecteur du libéralisme, accepteront difficilement de laisser une part significative de leur pouvoir; ce qui rimerait avec la perte du contrôle de l'institution. C'est leur chose et cela va sans dire qu'ils ne vont pas lâcher prise facilement. Ils vont juste essayer, dans la mesure du possible, de calmer le jeu tel qu'a tenté de le faire Rodrigo de Rato en augmentant légèrement le droit de vote de certains pays dont la Turquie, qui est passé de 0,3% à 0,5%.
La proposition du socialiste français qui débarque dans l'antre du méchant loup du capitalisme s'inscrit dans cette logique d'apaisement. La double démocratie fondée à la fois sur le quota et sur le principe d'un pays une voix vise en effet à donner un gage de bonne foi, même si cela reste pour l'instant théorique et bien loin des soucis réels des pays émergents.
Ce qu'ils veulent surtout, c'est que les 48 pays africains ne soient pas représentés seulement par deux voix. Ce qu'ils veulent surtout, c'est d'être sûrs de pouvoir accéder un jour à la direction de l'institution passée maître dans l'art de donner des leçons sans tenir compte de leur impact social. Surtout aux pays pauvres. Les principaux clients. Mais dans l'état actuel des choses, cela apparaît plutôt comme une vue de l'esprit, à moins que, sous le coup de l'effet conjugué des prêts concessionnels et parfois sans condition opérés par la Chine ou le Groupe de la BID, la mue n'apparaisse comme la seule alternative, la seule chance de survie de l'institution sexagénaire. Strauss-Kahn, un autre Français à la barre. Au moment où Dominique Strauss Kahn était pressenti pour occuper dès novembre prochain le fauteuil de directeur général du Fonds monétaire international, les administrateurs ont décidé de mettre un terme aux interrogations qui fusaient ici et là et aux vains espoirs. Ils ont, en effet, précipité sa nomination. Seuls deux candidats étaient en lice pour remplacer l'actuel directeur général du Fonds monétaire international, l'Espagnol Rodrigo de Rato: le Français Dominique Strauss-Kahn et le Tchèque Joseph Tosovsky soutenu par la Russie. La candidature du premier a été soutenue par l'Union européenne et certains Etats ou autorités africaines, notamment le Bénin, le Sénégal et la Côte d'Ivoire qui voient en lui la personne susceptible d'améliorer qualitativement le système de gouvernance du FMI et de le rendre plus représentatif des pays en voie de développement et celle du second par la Russie.
Les deux candidats ont été auditionnés la semaine dernière à Washington par les administrateurs du FMI. Après avoir évalué les forces des deux postulants, ils ont choisi M. Strauss-Kahn par consensus. C'est pour moi une joie, un honneur et une responsabilité, a réagi immédiatement le candidat heureux. Je suis déterminé à engager sans tarder les réformes dont le FMI a besoin pour mettre la stabilité financière au service des peuples, en favorisant la croissance et l'emploi, a-t-il ajouté.
Le Fonds avait précisé que les candidats seraient choisis sur la base de leur expérience professionnelle et de leurs compétences. Joseph Tosovsky, banquier central de carrière, s'est posé en défenseur des pays les moins représentés. Si le Fonds veut exercer une surveillance plus robuste et jouer un plus grand rôle dans les grands problèmes actuels, il faut qu'il y ait -et qu'on ait globalement le sentiment qu'il y a- des conditions de jeu vraiment équitables, a-t-il dit mardi. Une institution fragilisée par les critiques. Les critiques fusent de toutes parts contre cet autre gendarme de la finance internationale qui, sans être confronté aux problèmes de gouvernance qui ont secoué la Banque mondiale, n'est pas non plus exempt de reproches. La douloureuse révision de la formule des quotes-parts, qui règle l'équilibre des pouvoirs au sein de l'institution piétine, et la réforme sur le financement progresse peu elle aussi, alors que l'examen d'une cession d'or vient d'être repoussé d'un mois. Et la démission de Rodrigo n'a fait qu'accentuer le doute, selon certains observateurs.
L'annonce de cette démission a provoqué des doutes quant à l'avenir des réformes de l'institution. A présent, la lourde tâche qui nous reste à accomplir pour réformer le FMI ne sera certainement pas facilitée, a notamment déclaré à Berlin le ministre allemand des Finances, Peer Steinbrück.
A côté des pesanteurs et autres craintes, il y a le reproche récurrent du partage du gâteau depuis les accords de Bretton Woods entre Américains et Européens.
En effet, aux termes d'une règle non écrite, l'Europe désigne le directeur général du FMI tandis que les Etats-Unis choisissent le président de la Banque mondiale. Plusieurs nations, notamment les pays émergents (Chine, Inde, Afrique du Sud, Mexique, Brésil), réclament le retrait de cette règle et le droit de prendre à leur tour la tête de l'organisation dont ils sont, aujourd'hui, avec les pays en développement, les principaux clients. Après soixante années d'existence, le FMI est confronté à une crise de représentativité.
Interrogé à l'époque sur la candidature de Dominique Strauss-Kahn à la tête du FMI, le président Alpha Oumar Konaré, président de la Commission de l'Union africaine, avait déclaré: C'est l'équilibre des pouvoirs à la tête de cette institution qui est en cause. Accorder un poste de Directeur adjoint aux pays du Sud ne résout pas forcément cet équilibre. L'enjeu, selon lui, consiste à réformer l'institution pour prendre en compte le poids des pays du Sud. Pour sa part, M. Dominique Strauss-Kahn a affirmé qu'il ne voulait pas être le candidat du Nord contre le Sud ou des riches contre les pauvres. D'abord, ce n'est pas ce en quoi je crois. Et, deuxièmement -et cela est plus important- parce que cela signifierait que le Fonds est condamné à l'échec.
Au-delà de la crise de représentativité, ce sont les revers essuyés par l'institution qui la fragilisent de plus en plus. Même la Banque mondiale, la s?ur jumelle, n'a pu s'empêcher d'emboucher la trompette des critiques et elle s'en donne à c?ur joie.
Selon nos sources, la Banque mondiale juge trop à droite le FMI qui, par ses politiques rudement imposées d'ajustement structurel, visant à tout privatiser et à réduire les dépenses et services publics, a ruiné et accablé sous la dette nombre de pays du Sud, sans parler de l'Argentine que son action a conduite à la catastrophe économique. En raison des revers essuyés par le FMI dans certains pays lors du règlement des crises, le prestige du FMI doit être relevé. Sinon, je suis certain que de nombreux pays commenceront à régler leurs problèmes en dehors du FMI. Par conséquent, la légitimité du directeur du FMI et son prestige peuvent contribuer à concentrer les efforts des divers pays en vue de prévenir les crises, a déclaré en ce sens le ministre russe des Finances, Alexeï Koudrine, il y a quelques semaines.
Enfin et c'est un secret de Polichinelle, les prescriptions du FMI sont des plans d'austérité de privatisation qui ne tiennent pas compte de l'impact que ces mesures peuvent avoir sur les populations. Pour le FMI, peu importe l'aspect social de sa politique.
La FASR, le guichet des pauvres. La facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (FRPC) est le guichet par lequel le FMI accorde des prêts assortis de faibles taux d'intérêt aux pays à faible revenu. Les programmes appuyés par la FRPC reposent sur des stratégies globales d'allégement de la pauvreté qui sont pilotées par les pays. C'est en septembre 1999 que le FMI a créé la facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (FRPC), afin de placer les objectifs de lutte contre la pauvreté et de promotion de la croissance au centre de ses opérations de prêts dans ses pays membres les plus pauvres.
Les programmes appuyés par la FRPC sont établis sur la base de documents de stratégie pour la réduction de la pauvreté (DSRP) exhaustifs dont les pays ont l'entière responsabilité. Les DSRP sont préparés par les autorités nationales avec la participation active de la société civile et d'autres partenaires au développement. Ils sont ensuite examinés par les Conseils d'administration respectifs du FMI et de la Banque mondiale, qui s'en servent comme référence pour leurs prêts concessionnels et les allégements de dette au titre de leur initiative conjointe en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE). Les objectifs et les conditions des programmes appuyés par la FRPC reposent sur le DSRP du pays concerné. En août 2006, 78 pays à faible revenu au total étaient admissibles à la FRPC. Cette admissibilité est basée essentiellement sur l'évaluation par le FMI du revenu par habitant du pays, qui s'inspire du critère d'admissibilité au guichet concessionnel de la Banque mondiale (actuellement, revenu national brut par habitant de 895 dollars EU en 2003). Les prêts au titre de la FRPC sont assortis d'un taux d'intérêt annuel de 0,5 % et sont remboursables sur dix ans par paiements semestriels dont le premier a lieu 5 ans et demi après le décaissement du prêt. Nigeria, Niger, Mali, Benin, Burkina, Cap Vert, Côte d'Ivoire, Sénégal, Gambie, Ghana Siérra Léone, Togo, Liberia, Guinée-Bissau sont autant de pays de l'Afrique de l'Ouest qui en août 2006 étaient admissibles à la FASR.
La parenthèse Rato
Désigné par le conseil d'administration du FMI au poste de directeur général et président du conseil d'administration le 4 mai 2004, Rodrigo de Rato a pris ses fonctions le 7 juin 2004 pour une durée de cinq ans. Avant d'être nommé à la direction du FMI, M. de Rato occupait depuis mai 1996 le poste de vice-président du gouvernement espagnol chargé des affaires économiques et de ministre de l'Economie. En sa qualité de ministre de l'Economie, M. de Rato était également gouverneur pour l'Espagne auprès du FMI, de la Banque mondiale, de la Banque interaméricaine de développement, de la Banque européenne d'investissement et de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement. Le directeur général du Fonds monétaire international (FMI), l'Espagnol Rodrigo de Rato, a annoncé en juillet dernier son départ en octobre pour raisons personnelles, soit deux ans avant l'échéance de son mandat. J'ai pris cette décision pour des raisons personnelles. Les circonstances et responsabilités familiales, notamment en ce qui concerne l'éducation de mes enfants, sont la raison pour laquelle je renonce plus tôt que prévu à mes responsabilités, a expliqué M. Rato, 58 ans, dans un communiqué. Il quittera ses fonctions peu après les assemblées générales du FMI et de la Banque mondiale, prévues les 19 et 20 octobre, précise le communiqué. Ce père de trois enfants, ancien ministre espagnol de l'Economie où il passait pour l'homme du miracle économique, espérait laisser son empreinte au FMI en lui imposant la réforme la plus ambitieuse depuis sa création en 1945. Il n'en aura pas eu le temps, même si, selon le secrétaire américain au Trésor, M. Henri Pualson, la gestion de Rodrigo de Rato a permis la révision du cadre de surveillance des taux de change. Focus : La chasse gardée des Français
Le Fonds monétaire international a connu une valse de directeurs généraux dont Dominique Strauss Khan sera le dixième. Pendant les 60 ans d'existence de l'institution, les Français ont accédé quatre fois à cette fonction et ont conduit leur mandat jusqu'à son terme. Les trois précédents sont restés à leur poste respectivement pendant 10 ans, 9 ans, et 13 ans. Avec déjà trois mandats, la France a occupé pendant plus de trente ans ce prestigieux poste. Camille Gutt (14 novembre 1884 à Bruxelles- 1971) fut le premier directeur général du Fonds monétaire international de 1946 à 1951. Il fut également ministre des Finances de Belgique de 1940 à 1945. Puis se sont succédé Ivar Rooth (Suède, 1951-56), Per Jacobsson (Suède, 1956-63), Pierre-Paul Schweitzer (France, 1963-73), H. Johannes Witteveen (Pays-Bas, 1973-78), Jacques de Larosière (France, 1978-87). Ancien président de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd), Jacques de Larosière de Champfeu est né en 1929 à Paris. Michel Camdessus (France, 1987-2000), un autre Français, lui succède. Crise financière en Asie, tempête monétaire à répétition en Amérique latine, pauvreté endémique en Afrique... Il se présente en architecte de l'économie mondiale, mais il n'a été qu'un simple pompier. Telle est la réflexion de Michel Camdessus, lorsqu'il démissionne, en juin 2000, de ses fonctions de directeur général du Fonds monétaire international. Il est remplacé par Horst Köhler qui a occupé le poste de DG du FMI de mai 2000 à mars 2004. Il en était le huitième. Il a donné sa démission le 4 mars 2004, après avoir été déclaré candidat à la présidence de la RFA. Il a été élu 9ème président de la RFA le 23 mai 2004. A signaler également qu'avant d'entrer au FMI, Kölher était président de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement en 1998. M. de Rato, neuvième directeur général du FMI, a succédé à Horst Köhler. Il a présenté sa démission le 4 mars 2004. 4
Repères
Quota. Dans son origine, c'est une filiale commune de tous les gouvernements qui cotisent en or ou en monnaie dont 15% de parts pour les Etats-Unis. Il y a des droits de vote et des quotas qui définissent le poids des différents pays. Parité. Le 15 août 1971, Richard Nixon met fin à la parité du dollar et de l'or. C'est-à-dire à la convertibilité or du dollar conduisant à la dévaluation du dollar. Déficit. La France dans les années 50 a eu recours au FMI pour financer son déficit. L'Angleterre en a fait de même.
Dévaluation. En 1967, on assiste à la dévaluation de la livre surévaluée à l'image du dollar sur lequel tout le système reposait d'où l'expression de la monnaie étalon. P.A.S. Apparu dans les années 90, le programme d'ajustement structurel (PAS) est une des trouvailles du FMI qui lui colle à la peau.


Koné Soungalo

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