mardi 2 octobre 2007 par Nord-Sud

A la faveur de la sécurisation des audiences foraines, le Centre de commandement intégré vit sa première ??crise''.


L'atmosphère n'est plus saine au Centre de commandement intégré. Hier les soldats dans leur composante Fds (Force de défense et de sécurité de Côte d'Ivoire, policiers, gendarmes, militaires) ont refusé les 3.000 Fcfa que la hiérarchie leur propose comme prime quotidienne. Ce, dans le cadre de la sécurisation des audiences foraines sur toute l'étendue du territoire. Ils se foutent de nous. Ceux qui sont allés en mission à Ferké et à Gagnoa ont perçu chacun 15.000 Fcfa , fulmine un soldat joint au téléphone. A en croire ce soldat, pour justifier cette maigre prime , le commandement se propose de prendre en charge le logement.

La colère subite des soldats de ?? l'armée des ex-belligérants'' couvait depuis plusieurs semaines. Affectés à la création de cet outil de transition vers la nouvelle armée après l'accord politique du 4 mars de Ouagadougou, les 391 (effectif daté du 12 août) soldats tous grades et tous corps confondus attendent toujours de percevoir leur ??salaire''. Après 5 mois d'exercice, rien ne pointe à l'horizon.

On est fatigué des promesses sans lendemain , crie un autre soldat.

A l'origine de la crise, la non signature du décret de nomination du colonel Kouakou Nicolas(Fds-ci), commandant en chef du Cci et du lieutenant colonel Ouattara Karim (Fds-Fn) adjoint au commandant. Le contentieux des grades des ex-rebelles n'ayant pas été vidé, Le chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, refuse de signer le décret du commandement du Cci. Le faire serait reconnaître de facto les ??grades Soro'' à travers le représentant des ex-rebelles.

Le Cci fonctionne donc sur la base du décret n°2007-82 du 16 mars 2006, le décret de sa création. Aucun décret annexe ni arrêté n'accompagne le fondement administratif de cette structure transitoire.

C'est dans cet informel administratif que baigne le Cci. Les soldats des Fds-ci continuent de bénéficier des ??hauts les c?urs'' (prime de guerre) en plus de leur solde tandis que les ex-rebelles broient du noir. Eux, n'ayant pas de solde dans leur armée, vivent grâce à la magnanimité de leurs frères d'armes.

Selon nos sources, l'argent des primes existe. Le gestionnaire du compte du Cci, M. Yapo, n'attend qu'un document déterminant les montants affectés à chaque soldat. Même les chefs d'états-majors, les généraux Soumaïla Bakayoko (Fds-Fn) et Mangou Philippe (Fds-Ci), co-responsables du Cci, sont privés de primes.

Une autre source proche de la direction du commissariat des armées indique que les éléments reçoivent 7.000 Fcfa par jour comme prime alimentaire.

Nos tentatives pour avoir la version du commandement du Cci sont restées vaines.





Coulibaly Brahima

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