mardi 2 octobre 2007 par Le Patriote

Le jeudi 27 et samedi 29 septembre derniers, le leader du Rassemblement des Républicains, Alassane Ouattara était à Abobo et à Anyama, dans le cadre des cérémonies d'hommage aux victimes de son parti. A ces différentes tribunes, Alassane Ouattara a condamné les actes de barbarie dont ses militants et partisans ont payé le lourd tribut. 3500 morts et disparus, en treize ans de présence sur l'échiquier politique. Prétextant chaque fois de la présence d'ennemis de la République pendant les crises, des éléments des forces de sécurité effectuaient des descentes dans les quartiers, perquisitionnaient et procédaient à des destructions de biens, à des arrestations arbitraires de civils innocents, à des assassinats, à des exécutions. C'est exécrable. Que de sang, que de larmes inutilement versées sur cette terre Bien sûr, toutes ces dérives ont été favorisées par le règne de l'impunité , a dit le patron des républicains. Cependant, nonobstant toutes ces tueries, et cette répression sans commune mesure, Ado, en véritable homme d'Etat, soucieux de l'avenir de son pays, appelle ses partisans et les Ivoiriens à la culture du pardon, afin de favoriser la nécessaire réconciliation dont a besoin la Côte d'Ivoire, pour renaître et se reconstruire. Il l'a dit sans ambigüité : Cette commémoration est une invitation pour chacune et chacun de nous à dépasser tout ressentiment, tout désir de vengeance et à résister aux forces de régression. Je vous le demande, je vous en supplie. Pardonnez pour la Côte d'Ivoire. Le souvenir des crimes qui ont endeuillé notre nation doit, au contraire, nous amener à ?uvrer résolument pour la paix, la vraie paix, celle qui se construit dans les esprits et dans les c?urs comme aimait à le répéter celui qui demeurera pour nous tous une référence à cause de son obsession pour la paix, le père de la nation, le Président Félix Houphouet Boigny . A Abobo comme à Anyama ; Ado a exhorté au pardon, dans la dynamique de la Réconciliation attendue par tous. Cette commémoration doit être un appel à la vraie réconciliation. Nous devons être capables, dans la confiance retrouvée, d'écrire une nouvelle page de notre histoire et d'avancer ensemble sur les chemins de l'avenir. Nous devons bannir l'exclusion , a-t-il assené aux Ivoiriens.
C'est vraiment à s'étonner de la culture quasi permanente du Pardon, chez le Président Ouattara. Non seulement, il a vu ses proches et ses militants mourir et être blessés à vie, mais il a subi lui-même toutes sortes d'humiliations, échappant même à plusieurs tentatives d'assassinats. Sous nos yeux, on a vu les pouvoirs successifs à Félix Houphouet Boigny, lui dénié la nationalité ivoirienne, dire que sa mère n'est pas la sienne, poussant loin le cynisme à attaquer sa génitrice jusque dans son repos éternel. Tout cela, Ouattara a pardonné, au nom de la Paix et de la Réconciliation. C'est vraiment cela, un homme d'Etat. Qui met les intérêts de ses compatriotes avant les siens et ceux de ses partisans.

Bakary Nimaga

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