Michel Debré, ancien Premier ministre du Général De Gaulle avait interpellé Raymond Barre, alors Premier ministre de Valery Giscard d'Estaing en ces termes : Monsieur le Premier ministre, faites donc de la politique. Oui, faites de la politique, car faire de la politique, c'est prendre des décisions au nom de la République et pour la République?. Comme c'est clair. On connaissait Michel Debré pour son génie politique et sa fougue pour la défense du Gaullisme. On lui doit en outre les nombreuses innovations sociales d'après-guerre et aussi, tout le monde lui reconnaît la paternité de l'ENA en France. Il sait donc de quoi il parle.
Mais chez nous, sous les tropiques, un conglomérat de gouvernants impuissants, arc-boutés à leur privilège éphémère se tire dans les pattes à longueur de journée pour faire croire qu'ils font de la politique alors que, rien de concret ne sort de ces luttes stupides. En somme, ils nous amusent et amusent la galerie.
C'est la léthargie galopante et personne ne voit venir à l'horizon une lueur d'espoir.
Bédié et ADO crient à tue-tête dans les micros et il n'y a personne pour leur répondre. Les refondateurs sont effrayés d'être au pouvoir. Ils ont peut-être honte d'être là et ont peur de leur propre ombre. Ils attendent que ça soit ceux qui ont le ventre à plat qui se sacrifient toujours pour eux, comme au temps passé. Ce temps-là est révolu. On était dans l'opposition. C'est fini maintenant. Ou on est au pouvoir ou on ne l'est pas.
Non ! Il est temps de faire de la politique. Alors, faites de la politique, Messieurs. Ces Mabri et autres turlupins de la politique s'amusent avec notre combat de plus de 30 ans, et on les regarde faire. Mais pourquoi ? Ils n'y a plus de garçons chez nous ? Qu'on se le dise.
Jacques Préjean