mardi 2 octobre 2007 par Notre Voie

Ne voyez-vous pas que le temps est venu pour le gouvernement de dire la vérité, toute la vérité aux soldats de Soro afin qu'ils déposent les armes ? Le monde entier doit le savoir. Le fait qu'il n'y ait pas encore eu de redéploiement de l'administration militaire et policière est un gros frein à l'avancée du processus de paix. Aujourd'hui, qu'ils soient greffiers, magistrats, médecins, sous-préfets, secrétaires généraux de préfecture, préfets ou autres, ils réclament tous la sécurité avant de s'installer dans les zones occupées encore par les hommes de Soro. Ils n'ont de cesse de dire qu'ils sont prêts à rejoindre leurs postes d'affectation mais à la seule condition d'être sécurisés par les Forces de défense et de sécurité de Côte d'Ivoire. Et l'exemple de ce préfet d'un département du nord-ouest, qui a pris ses clics et ses clacs pour rentrer dare-dare à Abidjan, parce que craignant pour sa sécurité (bien qu'étant lui-même du Nord) en dit long sur la réalité de ce problème.
Tout le monde reconnaît que la question de la sécurité des fonctionnaires que l'Etat redéploie au nord, au centre et à l'ouest est cruciale. Mais l'on ne veut rien faire pour que cette question soit débattue avec tout le sérieux qu'elle mérite. D'ailleurs, on n'en parle même pas ou, à tout le moins, très rarement. Pourquoi ? Parce qu'on ne veut pas embarrasser le Premier ministre qui, apparemment, n'a plus d'issue. Il est comme dans un cul-de-sac et personne parmi ses proches ne veut lui indiquer l'issue de secours qui, heureusement, n'est pas loin de lui mais qu'il a du mal à repérer. Aujourd'hui, il n'y a plus rien d'autre à faire que de se donner les moyens d'aller aux audiences foraines le plus tôt possible. Et le premier moyen à se donner, c'est de faire en sorte que les hommes et les femmes proposés à ce travail soient sur place avec tous les moyens. Or, pour leur prise de fonction, ils demandent la présence des forces de l'ordre de Côte d'Ivoire. Une question qui est directement dirigée vers le Centre de commandement intégré (CCI) du colonel de gendarmerie Nicolas kouakou qui, lui aussi, se tourne depuis vers la Primature qui refuse de croiser son regard.
Quand, visiblement, on n'a plus les moyens de donner les ordres à ses combattants pour qu'ils déposent les armes afin que se redéploient ceux qui doivent mener les audiences foraines, on n'accuse pas les autres. Si le Premier ministre veut que les audiences foraines commencent dès aujourd'hui, c'est simple. Qu'il redéploie sur toute l'étendue du territoire, les policiers et les gendarmes. On verra alors si le corps préfectoral, les médecins, les greffiers et les magistrats refusent de rejoindre leurs nouveaux postes. S'il n'a pas les moyens de le faire, qu'il demande aux Forces impartiales de faire leur travail ; et le travail sera fait. Car tout le monde n'attend que Soro qui, visiblement, n'a plus de jus pour continuer la course.
Que faire ?







Abdoulaye Villard Sanogo

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