mardi 2 octobre 2007 par Fraternité Matin

Le Patriote
Incendie : Le Trésor a pris feu.
Nord-Sud Quotidien
Incendie au Trésor public:
La caisse de l'Etat a brûlé.
Le Jour Plus
Incendie de l'immeuble les finances:
Les salaires des fonctionnaires menacés ?
Le Temps
Incendie du Trésor public:
Le ministre de l'Economie explique tout
Le Front
Incendie au Plateau : La cité financière ravagée par les flammes.
Le ministre de l'Economie et des finances réagit.
L'inter
Incendie à la cité financière:
Trois importantes directions brûlées. Le ministre Diby rassure
Le Courrier d'Abidjan
Incendie à l'immeuble des finances au Plateau:
2 étages partent en fumée.
Le ministre Diby rassure les fonctionnaires
L'intelligent d'Abidjan
Charles Diby, après l'incendie à la cité financière:
Aucune inquiétude pour les salaires
Soir Info
Grave incendie au Plateau :
L'immeuble des finances a pris feu. Des pompiers blessés.
Le ministre de l'Economie et des Finances:
Les salaires du mois de septembre, pas compromis
Fraternité Matin
La cité financière prend feu:
Les dettes et les salaires seront payés , rassure le ministre
de l'Economie et des Finances. Quelle est l'origine de l'incendie?
Notre Voie
Incendie à la cité financière:
Qui a brûlé le Trésor?
24 Heures
6 heures d'incendie à la cité financière. Qui a mis le feu au Trésor public? Que veut-on cacher ? La presse bloquée au 10ème étage. Ce qui a retardé l'intervention des pompiers. Charles Diby assure : les données ont été préservées.
Le Nouveau Réveil
Un autre crime sous le régime FPI:
Ils ont brûlé le Trésor. La mémoire de nos finances est partie en fumée. Et si c'était pour brouiller des pistes d'audits à venir?
Le ministre Charles Diby: c'est un spectacle de désolation.
Les salaires de septembre ne sont pas compromis
La Une des différents titres de l'édition des samedi 29 et dimanche 30 septembre 2007 de la plupart des quotidiens le montre bien : l'immeuble des finances publiques de Côte d'Ivoire a pris feu. Et l'information est la même pour tous. Même s'il ne s'agit que de deux étages sur douze, même s'il n'y a que trois directions centrales sur 22, qui sont perturbées, même si le ministre de l'Economie et des Finances rassure aussi bien les partenaires de l'Etat que les fonctionnaires, il reste que cette fin de mois de septembre 2007 est difficile pour le gouvernement. La mauvaise nouvelle préoccupe et interpelle tout le monde, aussi bien le sommet de l'Etat que les administrés. Pourquoi, le plus grand nombre, si ce n'est la totalité, ne se soucierait-il pas d'ailleurs de ce qui arrive à son pays d'origine ou d'adoption ?
Un. L'argent des contribuables est en jeu. Même si tout le monde ne cotise pas avec empressement, traîne les pieds pour payer ses impôts, revient d'un mois à l'autre sur les prélèvements à la source, les citoyennes et les citoyens sont au moins intéressés par le fond de la marmite. Lequel n'est d'ailleurs pas constitué de leurs seuls apports. Autant les uns et les autres s'interrogent sur l'utilisation des contributions nationales, autant ils s'arrogent le droit de vouloir contrôler les aides et dons extérieurs.
Dès l'instant où le souci de faire respecter le bien public est doublé de l'attachement de la plupart des citoyens au bien matériel, l'immeuble des finances en feu ne peut que provoquer mille interrogations dans les c?urs et dans les esprits. Peu importe la forme sous laquelle l'incendie se déclenche. Peu importe ce qui est réellement en jeu. Le symbole, seul, suffit. Ah, l'argent
Deux. Les flammes débordent leur cadre habituel. Un mégot de cigarette, jeté négligemment sur le bas côté de la route, par temps d'harmattan, s'est souvent transformé en un grand foyer d'incendie. Ravageant champs, plantations, greniers et habitations. Une bougie, mal placée ou mal éteinte, a souvent occasionné des dégâts sans nom dans nombre de domiciles ou résidences, emportant des années d'économie et de sacrifices. Un petit feu allumé par un gardien ou un commerçant, juste pour se réchauffer ou s'offrir un thé ou un café Un court-circuit Un incendie d'origine criminelle
Les habitants de Côte d'Ivoire se souviennent de moins en moins du nombre ? impressionnant - de marchés qui ont brûlé et dont certains ont pu être reconstruits. Marchés de Bouaké, de Dimbokro, d'Adjamé, de Man, de Treichville, de Cocody Et voilà que les flammes enjambent domiciles et marchés pour tenter de réduire en cendres les Institutions de l'Etat, elles qui, au titre des points noirs, ne savaient, jusque-là, que comptabiliser quelques cas de hold-up, de fraude et de détournements.
Trois. Une réalité de tous les jours s'érige en avertissement ou en conseil : les événements, heureux ou malheureux, n'arrivent pas qu'aux autres. Personne, jusqu'à ce qu'elle s'impose à la Côte d'Ivoire, ne pouvait s'imaginer la guerre, dans ce pays. Elle est pourtant survenue. Elle aura même duré cinq ans. Et tout le monde est aujourd'hui engagé, heureusement, dans un processus de sortie de crise et de réconciliation. Partant de cet autre principe, celui du jamais deux sans trois , les autres départements ministériels et les Institutions de la République doivent se sentir concernés par l'incendie de la cité financière et redoubler de vigilance et veiller. Evénement fortuit, un incendie ne prévient personne. Il a toujours surpris. Et puis, si ce qu'il y a de plus grave et de plus suicidaire n'a pu être évité à ce pays, c'est la preuve que tout peut lui arriver. Mais, est-ce à dire, pour autant, qu'il faut laisser la porte ouverte à toutes sortes de vilenies ? Certainement pas !
Quatre. Combien de ministres sont en droit de soutenir, à l'instar du ministre de l'Economie et des Finances, qu'un incendie ne peut, intellectuellement, les réduire à néant ? Elles sont très peu nombreuses, les Institutions capables de prouver qu'un incendie ne peut leur faire perdre des documents de travail de tout premier ordre. Elles se comptent sur les doigts de la main, les structures qui ont systématiquement recours aux nouvelles technologies de l'information et de la communication et, surtout, qui disposent d'un site stratégique situé en dehors du cadre de la production quotidienne. On peut être initié aux NTIC et se retrouver en situation d'avoir à tout recommencer, pour avoir tout perdu du fait d'un feu ravageur. Avoir des ordinateurs, être informatisés et être connectés à la toile sont une chose. Une autre chose est d'être prévoyant. En démultipliant, pour les délocaliser, les informations stratégiques du siège. Pour pouvoir rassurer, sans risque d'être contredit, ses partenaires. comme Charles Diby l'a fait, alors que les flammes n'étaient pas encore toutes éteintes.
Enfin. Deux sources valent toujours mieux qu'une seule. Quoiqu'on dise. Il n'y a pas de mal à faire cohabiter les sources traditionnelles, rugueuses, qui portent les empreintes des doigts et de la main, et à contrario, les archives numérisées, sans aspérités, parfois très anonymes. Sur les unes, les ratures, les traces de gomme et la graphologie se déchiffrent aisément. Tandis que, sur les autres, tout est lisse, tout est uniforme.
Dans tous les cas, une question s'impose à toutes et à tous : quelle est l'origine de l'incendie déclaré à la cité financière?
Incendie du fait d'un court-circuit. Il faut alors entreprendre de revisiter les coins et recoins de ces immeubles qui se dégradent, chaque jour un peu plus, sans que leur entretien ne soit un souci pour personne. Incendie criminel. Pourquoi ne pas parer au plus pressé et faire aboutir, pour une fois, l'enquête en cours ?
Un incendie, quelle qu'en soit la raison, est une autre guerre Economique, celle-là. S'atteler à mettre un terme à sa folie destructrice constitue une urgence et une priorité. Pour toute la Côte d'Ivoire.


Par
Alfred Dan-Moussa

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