mardi 2 octobre 2007 par L'intelligent d'Abidjan

Un séminaire régional sur le cadre des Institutions de microfinances se tient à Abidjan, jusqu'au 5 octobre 2007. L'ouverture des travaux a été faite hier, lundi par M. Ahoutou Koffi, chef de cabinet du ministre de l'Economie et des Finances.
Organisé par l'AFRITAC (Centre régional d'assistance technique du Fonds monétaire international pour l'Afrique de l'Ouest), en collaboration avec l'ACBF (Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique), la BCEAO (Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest) et le ministère de l'Economie et des Finances, le séminaire vise à renforcer les capacités d'intervention des services nationaux. Il permettra également, selon M. Idrissa Thiam, Directeur d'AFRITAC, aux gestionnaires et agents d'Institutions de microfinance, de se familiariser avec les principes, concepts, définitions, méthodes, comptes et du nouveau Référentiel comptable (qui est un nouveau document comptable imposé par la BCEAO). L'avènement du Référentiel comptable dont l'entrée en vigueur est prévue pour janvier 2008, est consécutif au constat que les IMF (Institutions de microfinance) jouent ces dernières années, un rôle prépondérant dans la lutte contre la pauvreté, au niveau de l'Afrique de l'Ouest. Ainsi, le volume des épargnes collectées est de plus en croissant. Même si en Côte d'Ivoire, la situation de crise a quelque peu ralenti l'élan des IMF. Selon le rapport de la BCEAO, sur la stabilité financière dans l'Union monétaire Ouest africaine en avril 2006, le nombre des IMF a été multiplié par (6) six, pour se situer à 652 en 2004. Les points de services sont passés de 1136 en 1993 à près de 3000 en 2004. Toujours, selon le même rapport de la BCEAO, le nombre de personnes bénéficiaires des services des IMF est passé de 313.000 en 1993 à 5,5 millions. Les dépôts enregistrés par les IMF de l'UEMOA à fin décembre 2004 est de 248 milliards de Francs. Les statistiques indiquent à ce sujet, une croissance des dépôts (intermédiation financière) de 32% par an. Concernant spécifiquement le cas de la Côte d'Ivoire, à fin décembre 2006, 89 IMF ont été agréées, pour une mobilisation de plus de 73 milliards de dépôts et 36 milliards d'encours. Au fait, les IMF sont devenues des outils incontournables pour les pays en voie de développement, particulière d'Afrique de l'Ouest. C'est fort de tout cela et dans l'esprit d'impliquer les IMF dans le processus de la réduction de la pauvreté que la BCEAO a mis en place le nouveau référentiel comptable. Dont l'objectif est d'unifier, d'harmoniser et de fiabiliser les opérations qu'effectuent les IMF. Un des enjeux majeurs des politiques en cours, c'est d'assurer la prise en compte des IMF dans les agrégats des pays de l'UEMOA. M. Ahoutou Koffi, représentant le ministre de l'Economie et des Finances, à l'ouverture des travaux, a souligné ce fait. Il a évoqué la nécessité à renforcer la capacité des IMF. Eu égard aux attentes nouvelles, pour le représentant de Charles Diby Koffi 'il est impérieux que les IMF fassent preuve de professionnalisme accru, notamment par la tenue d'une comptabilité conforme à la norme applicable''. Toute chose qui, selon Ahoutou Koffi, permettra d'accroître la performance des IMF en termes de mobilisation de l'épargne, de volume et de qualité du crédit, dans le respect des normes prudentielles. Il a par ailleurs ajouté que, tout cela constitue une des conditions indispensables pour l'intégration des IMF sur le marché financier. Compte tenu de l'urgence et de l'importance du sujet, l'atelier est animé par des spécialistes désignés par la BCEAO.
Honoré Kouassi

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