mardi 2 octobre 2007 par Le Nouveau Réveil

Les audiences foraines annoncées en grande pompe n'ont pu se tenir que le temps d'un simulacre de lancement à Ouragahio et à Ferkessédougou. Le 25 septembre 2007 n'a été en réalité qu'une opération de charme à la va-vite pour masquer l'incapacité du gouvernement à conduire à terme le processus de sortie de crise conçu par les deux protagonistes à Ouagadougou. A bien y réfléchir, le Président Laurent Gbagbo et le 1er ministre Soro Guillaume ne sont pas prêts pour cette opération. Mieux, ce qui a été donné de voir à Ouragahio et à Ferkessédougou atteste que rien du tout n'a été préparé. L'opération a pataugé dans l'improvisation. A Ouragahio, c'était dans un centre culturel en ruines que magistrats, médecins, rédacteurs des registres et autres agents ont débuté l'opération. Le 25 septembre au moment du lancement, le toit du bâtiment, perforé à plusieurs endroits coulait (il pleuvait au moment de l'opération), avec un plafond noir de moisissure qui ne tenait que par miracle. En plus, le centre culturel n'avait ni fenêtre, ni porte à l'image du bureau où le médecin devait recevoir les "sans papiers". Pis, le bâtiment était sans électricité. Après la cérémonie, autorités politiques et administratives et magistrats sont rentrés tranquillement soit à Abidjan, soit à Gagnoa. Et depuis lors, plus rien. A Ferkessédougou, la situation n'était guère mieux. C'était à quelques deux (2) jours du lancement que quelques messages ont été diffusés ça et là, invitant la population à participer, le 25 septembre, au début de l'opération. Il n'était donc pas étonnant que ce fût seulement trois (3) individus, perdus dans les méandres des étapes de l'opération, ne sachant quoi fournir et même par où commencer, qui s'étaient présentés aux magistrats. A Ouragahio comme à Ferkessédougou, les présents étaient en majorité les autorités et les curieux. Il n'y avait donc que très peu de postulants. Au-delà de ces questions d'improvisation et de précipitation au dernier moment, la plainte des maires par la voix du président de l'UVICOCI, Amichia François de ne pas avoir été associés et le report de la rencontre Soro-sous préfets et maires finissent par convaincre les Ivoiriens que l'opération est plombée quelque part. Il y a comme une main obscure qui s'amuse à flouer les Ivoiriens et la communauté internationale. Enfin de compte, tout porte à croire que c'était parce que Laurent Gbagbo devait annoncer à l'ONU le début des audiences foraines qu'ils ont donné l'illusion d'un début de l'opération. Sinon, le FPI, en sortant ses griffes contre Soro, comme il l'a fait avec Banny, confirme sa peur de voir aboutir l'opération des audiences foraines.
Konan François

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