lundi 1 octobre 2007 par Partis Politiques

Anyama, le 29 septembre 2007 - Madame le Secrétaire Général,
Monsieur le Secrétaire Général Délégué,
Mesdames et Messieurs les Secrétaires Généraux Adjoints,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Mesdames et Messieurs les membres de la Direction du Parti,
Monsieur le Secrétaire départemental,
Mesdames et Messieurs les Secrétaires de section,
Mesdames et Messieurs les Présidents des comités de base,
Mesdames et Messieurs les Représentants du RHDP,
Honorables Chefs religieux et traditionnel,
Mesdames et Messieurs les membres de la Presse,
Mesdames et Messieurs des Forces de Défense et de Sécurité,
Chères militantes, chers militants, chers sympathisants,
Mesdames et Messieurs,

Après Abobo où ensemble nous avons rendu à nos victimes l'hommage auquel elles ont droit au cours d'une cérémonie inoubliable marquée à la fois par l'émotion et la tristesse, nous voici aujourd'hui à Anyama pour poursuivre notre devoir de mémoire.

Chères militantes, chers militants, Mesdames et Messieurs,
C'est un moment vraiment douloureux pour moi. J'ai suivi ce qui s'est passé à Anyama, loin de vous, lors de mon exil et j'ai pleuré. Entouré de Madame le Secrétaire Général, une femme de grande valeur pour qui, nous avons le plus grand respect, du Secrétaire Général délégué, de Madame Jacqueline DJENI pour sa fidélité à la mémoire de notre frère DJENI KOBINA, et de tous les responsables du parti dont j'apprécie la fidélité et la loyauté, je suis venu à la rencontre d'Anyama parce que Anyama parle à nos mémoires.

Je suis venu, en frère, à la rencontre des familles des victimes pour vous dire, comme je l'ai dit au jeune Youssouf KONATE, à FOFANA Ben Mohamed, que nous ne vous oublierons jamais.

Nous n'oublierons pas les parents des jeunes qui ont été assassinés, les jeunes filles qui ont été violées, les enfants orphelins, qui seront élevés au rang de Pupille de la Nation quand je serai élu Président.
Je suis venu vous dire que nous ne vous abandonnerons jamais.

C'est l'honneur du RDR que de se souvenir.
C'est une question de dignité et de fidélité.

Nous voici à Anyama, cité cosmopolite qui s'est forgée une identité, grâce au chemin de fer et au commerce de la cola; cité qui représente pour nous un exemple de coexistence harmonieuse et où la solidarité entre les familles qui se sont installées au fil des ans a un sens. Anyama est un creusé de métissage, l'exemple de la diversité de la Côte d'Ivoire et nous nous en félicitons.

Anyama est aussi, pour nous, un autre symbole : celui des drames que nous avons vécus. Anyama est une cité martyr.

En effet, très peu de villes ont connu comme Anyama, la violence d'Etat qui a entraîné tant de pertes en vies humaines.

Très peu de villes dans notre pays ont souffert comme Anyama de l'appareil répressif du pouvoir en place, que ce soit au cours des manifestations pacifiques pour exiger l'égalité de traitement pour toutes les filles et tous les fils de notre nation, que ce soit à des moments de forte tension, en raison de rumeurs incessantes de coups d'état.
Prétextant chaque fois de la présence d'ennemis de la République pendant les crises, des éléments des forces de sécurité effectuaient de nuit à Anyama, des descentes dans les quartiers, perquisitionnaient et procédaient à des destructions de biens, à des arrestations arbitraires de civils innocents, à des assassinats, à des exécutions. C'est exécrable.

Que de sang, que de larmes inutilement versées sur cette terre d'Anyama. Bien sûr, toutes ces dérives ont été favorisées par le règne de l'impunité. Car, jusqu'à aujourd'hui aucune commission d'enquête n'a abouti et n'a permis de retrouver les coupables et de les sanctionner.
La haine existe et vous l'avez rencontrée tous autant que vous êtes sur cette terre d'Anyama.

Tous ensemble, nous sommes mobilisés ce matin pour témoigner notre solidarité aux victimes de la barbarie et pour vous exprimer notre gratitude ; et au nom de la Nation pour vous demander pardon. Aucune violence n'est acceptable. La Côte d'Ivoire ne mérite pas cela.

Vous êtes tous là, populations d'Anyama : commerçants, transporteurs, chauffeurs, entrepreneurs, planteurs, sages, cadres, jeunes, femmes, chômeurs pour partager le chagrin de celles et de ceux qui ont perdu des parents à cause de leur engagement dans notre mouvement.
Vous êtes là pour dire votre compassion à toutes celles et à tous ceux qui portent encore les séquelles des violences subies, comme le jeune Youssouf Konaté que je viens de voir. J'en avais les larmes aux yeux. Youssouf, la Fondation Children of Africa de mon épouse, te prendra en charge pour ta scolarité.

Je vois dans cette présence massive la preuve irréfutable de la vitalité de notre formation politique à Anyama.

A ceux qui en doutaient encore, cette mobilisation exceptionnelle montre bien que Anyama, qui a été l'objet de toutes les convoitises, reste une citadelle imprenable du RDR.

Aux marchands d'illusions, nous disons qu'ils perdent leur temps : le RDR a conquis à jamais le c?ur des populations d'Anyama.
Oui, Populations d'Anyama, vous êtes fidèles au pacte qui vous lie au RDR.

Oui, Populations d'Anyama, vous êtes RDR aujourd'hui, vous l'êtes le jour, vous êtes RDR la nuit et vous le serez demain. Vous serez toujours RDR !

Si le RDR est aussi fort à Anyama, nous le devons au travail remarquable de notre Secrétaire départemental, Lanciné CAMARA dont je salue la détermination et le dévouement ainsi que les sages contributions au sein du Conseil Politique du Parti.

Nous devons également notre forte présence ici à l'engagement de nos sages que je voudrais saluer et remercier car ils prêchent la parole du bon sens, des secrétaires de section, des Présidents de comités de base, des militantes et des militants.

Nous avons le devoir de maintenir auprès des jeunes, de nos enfants, le souvenir des sacrifices consentis pour notre cause.

Nous témoignerons toujours de la gravité des faits que nous condamnons tous ici parce qu'il sont aux antipodes des valeurs auxquelles nous croyons. Vous le savez tous et vous l'avez exprimé, le RDR est véritablement la voix des sans voix.

Je suis venu vous dire que toutes les victimes ont droit à notre respect parce que la vie humaine pour moi est sacrée et vous le savez.
Nul n'a le droit d'attenter à la vie d'autrui, comme cela a été le cas à l'occasion de ces crises.

Les actes de barbarie auxquels nous avons assisté ces dernières années ne peuvent être occultés sous quelque prétexte que ce soit. C'est en les reconnaissant que nous ouvrons la voie à la réconciliation.
C'est en les reconnaissant que nous pourrons relever les défis de la paix. Il est donc de notre devoir d'homme politique d'éveiller la conscience de nos concitoyens sur la tragédie que le peuple a vécue et pour dire à la nation entière : Plus jamais ça. Plus jamais ça. Nous devons sauver la Côte d'Ivoire.

La politique n'est pas faite pour détruire. La politique est faite pour rassembler. La politique est faite pour construire. La politique est pour les femmes, les jeunes, pour tous les citoyens.

Chères militantes, chers militants,

Le RDR continuera d'exiger le respect des droits de l'homme, de dénoncer toutes les pratiques discriminatoires et tous les propos racistes ou xénophobes qui ont conduit à ce désastre, qui fragilisent notre société et qui mettent à mal sa cohésion.

Nous resterons, quoiqu'il advienne, fidèles aux valeurs de paix, de justice, de solidarité et de pardon qui font la force des grandes nations.
Le meilleur moyen de conjurer toutes les abominations dont je viens de parler c'est d'amener chacune et chacun à comprendre que la violence ne peut pas être la norme dans une société digne de ce nom qui se respecte.

C'est dans un esprit de réconciliation, de concorde et de pardon que nous évoquons les valeurs que le père de la nation, le Président Félix HOUPHOUET- BOIGNY nous a enseignées.

Pour terminer, je veux rappeler que la Côte d'Ivoire nous appartient à tous.

Chaque citoyen ivoirien est un citoyen à part entière : nous avons tous les mêmes droits et les mêmes devoirs.

Chères militantes, chers militants,

Dans quelques mois, nous aurons la possibilité d'exercer un des droits fondamentaux liés à la citoyenneté : le choix de notre nouveau Président et de nos représentants.

Réveillons nous ! Participons aux audiences foraines, faisons nous identifier, inscrivons nous sur les listes électorales, allons voter. Prenons notre destin en main, si nous voulons une nouvelle Côte d'Ivoire, une nation unie, respectueuse des droits de l'homme, une nation solidaire et fraternelle qui empruntera enfin la voie de la reconstruction et de la prospérité.

Pour ce faire, vous savez ce qu'il faut à la Côte d'Ivoire : un homme d'Etat capable de mettre les ivoiriens au travail en créant des emplois ; et oui, les jeunes, je vous donnerai du travail. Vous voulez un Président capable d'apporter des réponses à vos préoccupations quotidiennes, que ce soit l'école, la santé, la sécurité, le bien-être comme dans toute société moderne. Vous voulez un Président brillant et travailleur ! Et ce n'est pas moi qui l'ai dit !

A vous voir si nombreux, aussi engagés, je sais que votre choix ne fait aucun doute, que je serai élu Président de la République en 2008.

Je compte sur vous !

Je vous remercie.

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