lundi 1 octobre 2007 par Le Patriote

Un mouchoir à la main, un personnage clownesque arrêté à mes côtés au meeting d'Anyama essuie ses larmes, mais continue de fondre en larmes. Un clown qui pleure alors que lui-même est sensé faire rire les gens et amuser la galerie. Ce n'est pas parce que ce solide gaillard venait de subir une bastonnade. Mais il venait d'écouter le témoignage pathétique et palpitant du petit Fofana Ben Mohamed, fils d'un martyr d'Anyama. C'est fort ! c'est en ces termes que ce joyeux luron en larmes s'est exprimé à la suite du discours du petit orphelin de père. Avec lui, toute l'assistance a fondu en larmes à la suite de la motion de soutien lue par le petit Ben Mohamed. Tout le long de son intervention, on n'entendait que de sanglots entrecoupés par des jurons contre les auteurs de la répression sauvage de la marche du RHDP des 24 et 25 mars 2004 qui a occasionné la disparition puis la mort du père du petit Mohamed. Tous en avaient gros sur le coeur. Et l'émotion en était à son comble. La douleur aussi. Mais au-delà de cette émotion, c'est un lien encore très fort que le discours pathétique de Ben Mohamed a contribué à tisser ainsi entre tous les militants et militantes du RDR. Bien plus, ce discours a créé un ciment entre tous les enfants de la grande famille des Républicains qui est tout de même le seul parti politique de Côte d'Ivoire qui comptabilise deux carrés de martyrs en passe de devenir des lieux de pèlerinage. Et ce ciment fort a besoin d'être régulièrement entretenu. Pour garantir les conditions de la victoire prochaine du RDR aux élections générales à venir. Au nom du devoir de mémoire et de reconnaissance aux Martyrs et Victimes. C'est sans doute le sens profond et inavoué du discours du petit Mohamed à Anyama et des sanglots que cela a arrachés aux uns et aux autres. C'était vraiment fort. Il fallait être là pour le savoir.

Khristian Kara

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023