lundi 1 octobre 2007 par Le Patriote

Le samedi dernier, à Anyama, lors de la cérémonie d'hommage aux 721 victimes de la refondation, le Président des Républicains, Alassane Ouattara a décrié la partialité de la télévision, dans le traitement des activités des leaders politiques ivoiriens. Je souhaite saisir cette occasion pour féliciter Mmes et Messieurs de la presse, notamment la presse écrite. Parce que j'ai vu un travail professionnel qui a été fait dans tous les organes de presse après notre cérémonie d'Abobo. C'est donc le début de la réconciliation et de la véritable démocratie. Mais, il reste encore la télévision, la Première chaîne. J'exhorte la RTI à donner la parole à tous les leaders politiques ivoiriens pour qu'ils s'adressent à tous les Ivoiriens et que cesse la manipulation , a martelé Ouattara. La plainte du Président du RDR est tellement légitime qu'au moment où il s'adressait à ses militants le samedi dernier, la RTI n'avait pas daigné montrer les images de sa rencontre du Jeudi 27 septembre 2007 à Abobo. Ce n'est que dans la soirée après l'alerte de Ouattara que ce film est passé au journal de 20heures. Autre exemple, l'atelier de formation des secrétaires départementaux qui a eu lieu, le samedi 22 septembre, n'a été présenté qu'à l'édition de 0 h, hier. L'interpellation du chef des Républicains est d'autant plus justifiée que la RTI, dont le DG prend ses ordres au Palais Présidentiel, ne passe le clair de son temps qu'à montrer les images des activités du FPI et de son candidat, Laurent Gbagbo. La Première nous a même imposé, en direct, depuis New York, la rencontre entre Gbagbo et ses partisans. Mais n'a pas daigné passer rapidement les meetings de Bédié et de Ouattara, à Dabou et à Abobo. Comme pour démontrer sa partialité, la RTI a montré les manifestations des groupements et partis satellites de la refondation. Si cela n'est pas de la partialité, il faut bien lui trouver un autre nom. Et dire qu'il ne s'en est trouvé personne pour dénoncer cet état de fait. Le CNCA, d'ordinaire si prompt à comptabiliser les temps d'antenne des partis, n'a pas daigné lever la voix, pour crier haro sur le baudet. Il faut absolument que la télévision et la radio jouent leur rôle de médias de service public, avec des agents payés sur la cassette du contribuable ivoirien, pour accompagner le processus démocratique en cours, et non chausser les bottes d'un parti politique et réciter les leçons du jour.

Bakary Nimaga

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