Niakaramandougou était en effervescence dimanche dernier. A la faveur du séjour de Justin Koné Katinan, directeur départemental de campagne de Laurent Gbagbo à Katiola, accompagné d'une forte délégation. Le foyer de la ville, plein à craquer, a tout simplement refusé de monde. Jeunes, femmes, paysans et toutes les composantes des couches socio-professionnelles sont venus massivement écouter le directeur départemental de campagne. Qui, dans un discours franc et direct, a mis le public à ses pied. Le meilleur cheval, le meilleur élément sur lequel on peut parier, c'est bien le président Laurent Gbagbo. Et j'ai beaucoup de raisons pour le dire?, a-t-il affirmé dans un tonnerre d'applaudissements. J'ai déjà eu à saluer nos frères des Forces nouvelles, mais je voulais vraiment insister sur un élément important et qui me fait mal et qui fait que je regrette d'être allé à l'église. Nous les noirs, nous ne nous rendons pas compte que depuis 10 siècles, les Blancs se sont concertés pour nous exploiter. On ne s'est pas encore rendu compte et c'est la seule chose qui me fait mal. Je vais au moins 10 fois par an à cause de mon travail, chez les Blancs. Je les côtoie et je peux vous dire qu'on joue mal en nous déchirant entre nous?, a-t-il révélé. Les Blancs sont venus pour faire la colonisation. Je voudrais dire aux Forces nouvelles, qu'on peut se tromper à une fois, mais pas tout le temps. Montrez que vous êtes assez forts, ne vous laissez pas tromper toujours?, a poursuivi Koné Katinan. Il exhortait ainsi aux forces à aller au désarmement. Je le demande parce que vous êtes mes frères, je le demande parce que vous avez été trompés, parce que moi aussi j'ai participé à vous tromper. Je n'ai pas joué mon rôle en vous disant comment le monde fonctionne. Facilitez le désarmement pour que nous puissions aller à l'union de la Côte d'Ivoire?, a-t-il souligné. Pour lui, une personne qui a compris les vraies raisons de la crise, c'est Président Laurent Gbagbo. Il a longuement salué le combat nationaliste mené par le chef de l'Etat. Justin Katina y a toujours des problèmes dans tous les pays. En France, une région qu'on appelle la Corse fait la guerre à l'Etat central de la France depuis plus de cent ans. C'est dire qu'il y aura toujours des divisions, il y aura toujours des problèmes là où les hommes vivent. Mais nous les Africains, notre problème, même quand il est petit, on se laisse fragiliser et les Blancs en profitent pour nous exploiter?, a-t-il regretté. Pour Koné Katinan le malheur des Africains ce sont les Africains, eux-mêmes. Je pense que nous les cadres, nous avons failli à notre mission. C'est pourquoi, les jeunes gens sont dans cette situation qui est indépendante de leur volonté. Si nous étions honnêtes avec nos populations, nous ne serions pas là. C'est parce que nous n'étions pas unis que cela arrive. Apprenons à être des hommes unis?, a-t-il exhorté dans un tonnerre d'applaudissements. Toutefois, il a encouragé la normalisation du pays et félicité le Premier ministre Guillaume Soro pour sa clairvoyance. Soro Guillaume qui a compris que l'on l' utilisé. Il a accepté la main tendue du Président Gbagbo. Il faut travailler pour qu'on aille aux élections?, a-t-il souligné en présence de plusieurs chefs de village. Accompagné de Traoré Okaly, fédéral FPI de Katiola, Yao Martin, DLC de Katiola (arrivé une semaine avant), Koné Paul DLC de Niakara, Koné Katinan a longuement appelé la population à aller massivement aux audiences foraines. Par ailleurs, Koné Katinan a fait plusieurs dons au cours de sa tournée. Le chef de canton de Niakara, Koné Tébétin a eu droit à une moto. En outre, 5 autres motos et 6 vélos ont été offerts aux responsables du FPI de la sous-préfecture. Les imams de Niakara et Tafiré ont, quant à eux, eu du sucre. A Katiola, ce sont 2 motos, 2 vélos et une bonne qualité de sucre qui ont été offerts.
Allan Aliali