Invité par l'Association des enseignants PDCI-RDA d'Adzopé, à l'occasion de la dédicace du recueil de nouvelles du journaliste André Sylver Konan, qui a eu lieu récemment, le vice- président du PDCI-RDA, M. Edjampan Amoakon Tiémelé, a fait le bilan des 7 ans de gestion des refondateurs . Ceux qui nous gouvernent, aujourd'hui, a-t-il commencé son message, sont venus en se proclamant poche de moralité, fustigeant les gouvernants précédents d'être des mangeurs, des grilleurs d'arachides, des voleurs, des traîneurs de marmites, etc. Mais, après 7 ans, au regard de ce qui a été donné aux Ivoiriens de voir, fera remarquer Edjampan, la refondation est un véritable cancer d'immoralité. Tout y passe : argent, sexe, mensonge politique, tuerie, enlèvement, etc. L'immoralité s'est développée entraînant dans son sillage l'irresponsabilité. Le chaos dans lequel le pays est plongé jusqu'à ce jour en est la résultante, a martelé l'hôte des enseignants PDCI-RDA d'Adzopé. Alors qu'avec un minimum de responsabilité, la Côte d'Ivoire aurait pu faire l'économie de cette guerre, a-t-il laissé entendre. Ce régime fantoche a ramené le pays dans le cercle des républiques bananières alors que, fait-il savoir à ses interlocuteurs, il avait déjà amorcé sa sortie du sous- développement pour entrer dans celui de pays émergeants.
La Côte d'Ivoire a basculé dans la violence et l'impunité, a déploré le vice-président du PDCI-RDA. Pour étayer ses propos, il cite : les escadrons de la mort, les descentes punitives, les milices, les pillages du pays à travers l'utilisation éhontée des revenus du café, du cacao, du pétrole, du gaz. Edjampan, a dit également à ses interlocuteurs que les 100 milliards de francs destinés à l'achat d'une usine aux Etats-Unis, ont été utilisés à d'autres fins.
Comment comprendre, s'est-il interrogé, que des gens qui se disaient poche de moralité et qui estimaient que les autres étaient des voleurs puissent agir de telle manière ? Il a fallu que les refondateurs arrivent au pouvoir pour accepter sur le sol ivoirien des déchets toxiques, refusés par la plupart des pays africains. Pis, aucun des responsables de cette catastrophe qui a endeuillé de nombreuses familles n'a été inquiété. Tout simplement, a-t-il fustigé, ils se sont tous mis plein les postes.
Adou Felix
Correspondant local