samedi 29 septembre 2007 par Le Nouveau Réveil

C'est ici le lieu de mettre fin au renversement des valeurs observées, notamment dans nos universités et nos structures de formation ou l'apprenant est devenu le maître du maître, où des résidences universitaires appartiennent à des étudiants qui se sont transformés en véritables commerçants, voire en propriétaires immobiliers, fixant et encaissant des loyers pour leur compte. Nous devons tout mettre en ?uvre pour que l'organisation des étudiants reste fidèle à sa vocation de syndicat Arrêtons dès maintenant cette bombe à retardement, en sanctionnant de manière exemplaire
Ce qui est dit là n'est pas de KKB, le président des jeunes du PDCI, ni de Blé Guirao de l'UDPCI, mais de Laurent Dona Fologo, héritier parmi les héritiers incontestés des régimes PDCI d'Houphouët et de Bédié. Ce Fologo-là, qui sert de caution au régime de Gbagbo dont la Fesci est le prolongement, a osé dire ça ? Fologo ne parle pas au hasard et tout le monde le sait. Certes, il est aussi excédé comme tout le monde. Mais il faut y comprendre quelque chose : soit la Fesci va connaître une mue organisée, soit subir une négligence de la part du palais. Dans tous les cas, le mouvement gagnerait à organiser une nouvelle politique de séduction.
En effet, en lisant la presse ces derniers jours, on apprend presque tous les jours que les commissariats sont attaqués, que les rédactions de presse sont pillées et que des journalistes sont agressés ; il y a quelques jours, la ville de Gagnoa n'a pas pu enterrer son fils dans la ferveur mais la peur au ventre pour cause de présence de la Fesci, etc. la thèse d'une Fesci négligée fait penser à ces images de livres entassés, puis brûlés en place publique, à une époque révolue au cours de laquelle nos cousins d'Europe, dont nous voulons tant nous défaire, avec le talent qu'on leur connaît parfois, toute la monstruosité du siècle passé. Lundi 03 septembre, une fois de plus, de nouveaux soubresauts de colère ont fait trembler les rues d'Abidjan, motif : l'Etat n'aurait pas versé une somme de 300 millions de Fcfa en contrepartie de dédommagements liés aux préjudices subis par le mouvement estudiantin lors des échauffourées avec la police il y a un an. Ces informations donnent à réfléchir
La Fesci serait-elle cette jeunesse, sans idéal, sans rêve, qui refuse le combat d'un avenir meilleur et qui ne sait plus s'enorgueillir de nos victoires passées, gagnées d'âpres luttes contre l'ignorance et le paternalisme français, par nos pères. Car notre crise institutionnelle et identitaire, si elle résulte d'une reprise en main qui nous a fait rompre le cordon ombilical, ne pourra se faire rapidement que si l'on évite les écueils du passé.
Or ces années de guerre nous replongeront inévitablement, si l'on n'y prend garde, dans un chaos sans nom et sans billet retour. Il nous faut donc lutter une fois encore pour avoir les politiciens que l'on mérite mais également une jeunesse pleine d'espérance et qui saura à son tour guider nos petits enfants.
C'est pourquoi, l'exposé du président Fologo offre un thème de dissertation. Tout le monde est en colère contre la Fesci, mais personne, dans le camp présidentiel (où figure Fologo), n'ose le dire haut et fort. Depuis l'Hôtel Ivoire, Fologo vient de le dire. Cela veut dire tout simplement que si la Fesci ne s'adapte pas au changement de rythme en cours, il va connaître un sort bien malheureux pour ces leaders. Blé Goudé n'a-t-il pas déposé le képi et le jean pour des costumes huilés ? Les fescistes comprennent-ils véritablement le fond des sorties de Mamadou Koulibaly et de Miaka Oureto il y a quelques semaines ? Ces leaders et dinosaures FPI parleraient-ils au hasard ? Il faut que le mouvement fasse sa mue, sinon, la tempête longtemps retardée risque de l'emporter. KOFFI SERGE : l'heure d'entrer dans la légende . Dans sa parution du 04 septembre, " Le Rebond ", nous apprend que Koffi Serge fait partie des 38 personnalités proches du FPI considérées milliardaires. Si nous ne pouvons prendre pour preuves irréfutables ces informations, l'on ne peut les ignorer. Dans la même lancée, des sources accusent Serge Koffi et le palais de vouloir s'enrichir davantage. Le secrétaire général en veut encore plus, même s'il doit agir au détriment de la jeunesse ivoirienne et envoyer au casse-pipe de pauvres étudiants dociles et miséreux. Selon une source qui se proclame proche du clan présidentiel, déçue par les agissements de la Fesci, une somme d'environ 150 millions aurait été versée en avril dernier à Koffi serge. La destination de cette somme, si elle est inconnue à ce jour, n'a pas contribué au dédommagement attendu par les militants fescistes, qui continuent de demander réparation et compensations financières, promises par le gouvernement suite aux incidents survenus en août 2006. Les échauffourées entre élèves policiers et jeunes étudiants avaient fait deux morts et de nombreux dégâts matériels. Mais cet argent versé aurait disparu.
Alors où est cet argent ? Selon notre source, il servirait le trésor de guerre détenu par les leaders de la Fesci. Il faut comprendre que les étudiants ne les verront jamais et que cet argent restera sur un des comptes bancaires de Koffi Serge, peut-être en Afrique du Sud, peut être ailleurs. Selon notre source, la pratique est courante. En effet, les services rendus et l'utilisation des forces vives du mouvement sont rétribués et payés en argent sonnant et trébuchant aux chefs, fidèles du clan présidentiel. C'est dire si la place de secrétaire général est intéressante et combien l'on comprend l'intérêt de garder un tel poste entouré de fidèles gardiens du temple. Monsieur Koffi Serge aurait dû laisser sa place depuis quelques mois maintenant, mais il s'y accroche, à l'instar de tous les représentants de Côte d'Ivoire atteints du syndrome du " je reste tant que l'on ne me chasse pas ". C'est en avril dernier, date à laquelle il aurait dû recevoir son dernier versement, qu'il a décidé de prolonger son mandat jusqu'en décembre, prolongeant la terreur sur le territoire du mouvement pour s'enrichir davantage. Sait-il vraiment que son mouvement et lui risquent d'être lâchés par le pouvoir qui en a les moyens ? C'est le lieu pour Trinmin trinmin Sroukou de muer la Fesci en un mouvement responsable et moins gênant pour le pouvoir qu'il a activement contribué à installer. Ce changement portera sa marque et il en sera certainement grandi.
Par L. Doteh.
lowdaute@yahoo.fr

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