vendredi 28 septembre 2007 par Le Rebond

Le Front Populaire Ivoirien (Fpi) et son président Pascal Affi N'guessan ne cesseront pas de surprendre négativement les ivoiriens. Pascal Affi N'guessan a décidé de mener un combat pour retarder le processus de paix. Hier, les frontistes qui avaient juré que le désarmement des rebelles est la condition sine qua non pour aller à la paix définitive, ne semblent plus se reconnaître dans cette logique qui a eu pour conséquence des manifestations de rues, des pillages et des saccages de la part des jeunes patriotes. En 2003, après la signature de l'accord de Marcoussis qui avait été baptisé par Laurent Gbagbo comme ??un médicament amer'' qu'il fallait essayer, le Fpi et ses jeunes patriotes avaient défendu mordicus que le premier point pour appliquer ledit accord était le désarmement des rebelles. Comme atteint d'une amnésie, Affi aurait oublié ce qu'il convient d'appeler le morceau choisi des refondateurs. Le mercredi 26 septembre dernier, comme à l'habitude du grand chef, le petit chef (Pascal Affi) qui a reçu le représentant du facilitateur Blaise Compaoré, M. Bouraïma Badini au siège de son parti à Abidjan, n'a plus fait cas du désarmement comme une priorité pour aller à la paix. Que les forces nouvelles soient en armes pendant que l'on parle des élections, n'est pas un élément de blocage pour le Fpi a indiqué Affi à M. Badini. Si le ridicule tuait ? Que cache ce revirement spectaculaire du leader du Fpi qui avait englouti d'énormes sommes d'argent du contribuable ivoirien pour sensibiliser ses ouailles à s'insurger contre le refus des ex-rebelles de déposer les armes avant d'entamer tout processus (audiences foraines, identification) ? Selon des sources bien introduites, ce changement de propos et d'attitude n'est pas fortuit. Le président du Fpi qui gèrerait le desiderata des nombreux miliciens aux ordres de son parti, jouerait le jeu pour les satisfaire. Car qui dit désarmement des rebelles dit également désarmement des miliciens Fpi. Cependant, il est clair que cette attitude du président du Front Populaire Ivoirien (Fpi) laisse entrevoir l'impuissance de ce parti de pousser les ex-rebelles au désarmement. Sinon comment comprendre que la non mise en ?uvre du processus de désarmement qui amène certaines autorités à rester retissantes face à leur redéploiement en zone force nouvelle ne puisse pas être une préoccupation pour les autorités du parti au pouvoir. Certains ont même déclaré que le Fpi a jeté l'éponge parce que cela dépasse son entendement.

Ben Amon

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