Le nouveau directeur général du Fonds monétaire international (FMI) sera connu aujourd'hui. Il va hériter, selon l'AFP, d'une institution vieillissante, en pleine crise de légitimité.
Qui du français Dominique Strauss-Kahn ou du Tchèque Josep Tosovsky va succéder à l'Espagnol Rodrigo Rato démissionnaire, au poste de Directeur général du Fonds monétaire international (FMI) ? La réponse sera connue aujourd'hui, selon l'AFP, avec la désignation du nouveau directeur général.
Toujours selon cette agence le successeur de Rodrigo Rato, qui quitte ses fonctions fin octobre, va hériter d'une institution vieillissante, en pleine crise de légitimité.
La prise de fonction du nouveau directeur général va probablement coïncider avec la période la plus difficile que le Fonds ait connue en soixante ans d'existence , soutient Desmond Lachman.
Ce chercheur de l'American entreprise institute, un laboratoire d'idées néo-conservateur justifie sa position par le fait que le FMI n'a tout simplement pas évolué avec son temps.
Cette situation serait également l'?uvre du directeur général sortant, selon l'AFP, qui n'a pas terminé les réformes engagées lors de son mandat.
Outre cet aspect, selon l'expert, la mission de base du Fonds qui est de prêter aux pays en difficulté a contraint les grands clients des années 1990 à la ruine.
Pour justifier son existence, le FMI a cherché d'autres missions.
Au nombre desquelles figure en bonne place, l'aide aux pays pauvres, les consultations multilatérales pour résoudre les déséquilibres mondiaux, etc.
Cette démarche n'aurait pas donné des résultats concrets.
Puisque, selon l'AFP, en matière de lutte contre la pauvreté, le Fonds est accusé de marcher, sans grand succès, sur les plates-bandes des spécialistes du développement.
Pour que le FMI retrouve son lustre d'antan, un ancien patron de la Banque des règlements internationaux (BRI), Andrew Crockett, plaide pour que le processus de prise de décision revienne aux mains des gouvernants comme par le passé.
S.K (Source AFP)