vendredi 28 septembre 2007 par Le Temps

Qu'y-a-t-il d'extraordinaire à voir deux chefs d'Etat se rencontrer ou se parler ? Les opposants ivoiriens, bien que libres depuis l'acquisition de l'indépendance politique du pays, continuent de se comporter en esclave de l'ancienne puissance tutélaire. Au point d'être dérouté devant le discours de rupture du Président de la République qui, dans ses rapports avec ses pairs, met en avant, l'intérêt de son pays. Là où d'autres tendent à une inutile personnalisation des rapports entre chefs d'Etat.

En marge de sa brillante déclaration devant l'Assemblée générale de l'Onu, le N°1 ivoirien, au cours d'une conférence de presse, a à nouveau instruit ceux qui n'ont pas encore bien compris le schéma ivoirien de coopération bilatérale et multi nationale, sur le sens à donner à ses relations avec la France de Sarkozy.
Le Président Français et lui, se sont salué, ont échangé brièvement, de façon courtoise, sans plus. N'est-ce pas dans l'ordre normal des choses, là où des constipés politiques et autres complexés, attendaient du Président de la Côte d'Ivoire moderne, qu'il s'aplatisse devant un contemporain, un collègue, fut-il le Président d'un pays avec lequel la Côte d'Ivoire a de solides et historiques liens ? Des liens à raffermir dans le respect des différences et des intérêts de chaque pays. Comme il est de coutume et au regard des usages diplomatiques, quand le Président ivoirien sera bel et bien invité (de façon officielle) par la France officielle, il avisera. Mais avant, il y a lieu de mettre fin au cancan, voire à la désinformation que certains entretiennent inutilement sur ses rapports avec Sarkozy ou les rapports de son pays avec la France. Mais on comprend l'opposition ivoirienne qui s'est arrogé l'exclusivité d'une amitié ou des rapports avec Sarkozy. Elle verrait son rêve se briser si Sarko et Gbagbo venaient à se parler d'égal à égal. Mais peut-il en être autrement ? Sus donc aux manipulateurs et autres colporteurs de fausses nouvelles. Qui ont vu le Président ivoirien solliciter la parole devant les membres permanents du Conseil de Sécurité. Encore un autre mensonge balayé du revers de la main par le Président ivoirien : "Je connais ma place". Parler devant l'Assemblée générale des Nations unies au nom de la Côte d'Ivoire ne suffit-il pas en soi au bonheur des ivoiriens et de leur président ?
Enfin, croyant troubler le sommeil du "Woody" national, ses détracteurs lui attribuent des qualificatifs qu'ils croient dégradants, du genre : "Le boulanger", "le pâtissier". Et le tout nouveau, révélé par un journaliste occidental : "le nettoyeur". Désarçonnante est la réplique du chef d'Etat ivoirien. Avec humour, il dira à ses interlocuteurs du moment qu'un président de la République, homme public, ne devrait point s'offusquer des sobriquets qu'on lui attribue. Mieux, l'appeler ainsi veut dire au moins qu'il compte. Bien entendu, il faut savoir que, s'il est capable d' "enfariner" ses adversaires politiques qui sont des adultes ayant consommé pour la plupart plus du demi-siècle en âge, c'est qu'il surclasse politiquement ces derniers. Au point où même des observateurs extérieurs de la vie politique ivoirienne en viennent à considérer que désormais, Gbagbo mène seul le débat politique. Qu'il est à une longueur d'avance sur une opposition qu'il a réduite au silence ou à l'état de vestige, par sa maestria. Le sobriquet de "nettoyeur" dérangerait plutôt ses adversaires politiques qui poussent des boutons lorsqu'il parle depuis la maison de verre, à l'Afrique, au monde, de façon audible et intelligente. Là où eux, s'embourbent au pays, dans des injures.

pdouh@yahoo.fr

Douh-L.Patrice

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