vendredi 28 septembre 2007 par Le Temps

Le parti d'Alassane a célébré ses martyrs à Abobo. Une autre occasion de proférer injures et menaces encore des menaces.

27 septembre 1994 - 27 septembre 2007. Cela fait exactement 13 ans que le RDR existe sur l'échiquier politique ivoirien. Son président, Alassane Dramane Ouattara a décidé de célébrer cette adolescence. Mais surtout rendre hommage à tous ceux qu'il considère comme les victimes de la vie politique en Côte d'Ivoire. L'occasion était aussi bonne pour Dramane Ouattara de raviver la flamme militante de son parti, quelques mois après le départ douloureux des Zémogo Fofana, Aly Kéita, Jean-Jacques Béchio dans un discours au ton guerrier, Alassane a déclaré : "Vous savez aussi bien que, moi je serai au Palais en 2008. Personne ne m'arrêtera. Je serai Président". Mais avant, le président du RDR n'a pas broyé son plaisir d'insulteur public. Gbagbo, Soro, Forces de Défense et de Sécurité, tout le monde a été mangé à la même sauce et pour les besoins de la cause. Abobo et sa population ont été moralement et politiquement escroqués. " Abobo est chargé de douleur. Toute la Côte d'Ivoire vous demande pardon. C'est la compassion envers nos victimes qui motive notre engagement politique. Tous ceux qui ont été victimes de la barbarie du régime FPI, l'ont été en raison de leur origine et de leur nom à consonance nordique ", a lancé Dramane à l'endroit de Gbagbo qu'il a, par ailleurs, accusé d'utiliser les Forces de Défense et de Sécurité à des fins politiciennes. Alassane a, à l'occasion de la célébration de " ses victimes " lancé des piques aux vaillants soldats qui ont défendu corps et âme la République. "Rien ne légitime les actes de barbarie posés par nos Forces de Défense et de Sécurité. Evoquer l'histoire douloureuse de notre peuple, c'est empêcher et mettre fin à ces pratiques honteuses. Nous avons le devoir de nous battre ". Hier, dans les locaux de la mairie d'Abobo, l'ambiance était surchauffée en raison du discours d'Alassane qui, de fait, rappelait les moments douloureux des événements d'avant septembre 2002. Pour Alasane, ce sont au total plus de 1000 victimes issues de son parti dont 400 dans la commune d'Abobo, qui sont le fait de la dictature? du Président Gbagbo. Aux Forces nouvelles, Alassane, sans les nommer n'a pas oublié de pointer un doigt accusateur sur elles. " On a attaqué la Côte d'Ivoire et on l'a salie. Plus jamais ça. Nous allons nous engager à combattre les forces de régression ". Quant aux dossiers relatifs au programme de société, Alassane n'a pas surpris. Il a promis, la main sur le c?ur, donner du travail aux Ivoiriens. " Je vous donnerai, à tous, du travail si vous me donnez vos suffrages. Vous savez que le Président du RDR est un homme intelligent et travailleur, ce n'est pas moi qui le dis, c'est Gbagbo ". Dira-t-il, avant d'inviter ses militants à se rendre nombreux aux audiences foraines pour se faire délivrer des actes de naissance au cas où.

Simplice Zahui

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