vendredi 28 septembre 2007 par Le Patriote

Son intervention à la tribune de l'Organisation des Nations unies était fort attendue. Surtout par ses partisans. Le président Laurent Gbagbo a parlé le mercredi dernier. Dans une salle presque vide. Il a plaidé pour la levée des sanctions, de l'embargo et une aide financière en faveur de l'Accord de Ouagadougou. Mais apparemment, la moisson n'a pas été bonne pour lui. Car à peine son discours digéré , Radio France internationale dans de ses éditions de la matinée d'hier a annoncé que les sanctions qui frappent Blé Goudé Charles , Eugène Djué et Fofié Kouakou ne seront pas levées. En tout cas pas pour le moment. La radio mondiale dit tenir cette information de source diplomatique. Plus grave, la levée partielle de l'embargo sur les armes qu'il réclame n'a pas trouvé un écho favorable. Selon la même source, l'ONU dit niet à cette requête. Les autorités onusiennes estiment qu'il est encore trop tôt et que les signataires de l'Accord de Ouagadougou n'ont pas encore donné suffisamment de gages pour la paix. Quant à l'aide financière aux actions liées directement au règlement de la crise, les choses semblent ne pas s'arranger pour la Côte d'Ivoire. Les financements des programmes du processus de paix n'ont pas été dégelés après l'intervention du chef de l'Etat. L'accord de Ouagadougou dans les prochains jours risque d'en pâtir. Le premier décaissement à ce sujet moisit actuellement dans l'un des comptes du Programme des Nations unies pour le développement. Au cours de leur réunion du 19 septembre dernier avec les partenaires et acteurs du processus de paix en Côte d'Ivoire, les Institutions de Breton Wood ont confirmé cette position. La Banque mondiale et le Fonds monétaire international ont décidé que les programmes du PNRRC (Programme national de réinsertion et de réhabilitation communautaire) seront piloté par les ONG et les associations de la société civile reconnues en tant que telles. C'est à ces structures que reviendra la charge de gérer les aides octroyées par les bailleurs de fonds internationaux. Le PNRRC, quant à lui, se contentera des subventions versées par la Primature. En définitive, la moisson diplomatique de Laurent Gbagbo à l'ONU n'a pas atteint au regard du battage médiatique qui a entouré ce voyage, la promesse des fleurs.
JCC

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