vendredi 28 septembre 2007 par Fraternité Matin

Les chaînes étrangères ne s'intéressent qu'à la misère de l'Afrique, à tout ce qui est négatif alors que dans tous les pays d'Afrique, des efforts indéniables et constants sont faits pour la réalisation de projets socio-économiques en faveur de nos populations. Jamais ces télévisions occidentales ne s'intéresseront à ces projets-là. Il faut que nous essayions de communiquer pour nos Etats à travers notamment la production d'émissions en commun pour atteindre les mêmes cibles que les télévisions occidentales dotées de puissances satellitaires. Ce constat fait par M. Issa Sangaré Yeresso, directeur général adjoint de la RTI chargé de la production, a été largement partagé par tous les représentants des chaînes publiques de télévision et radio du Mali, du Sénégal, du Niger, du Burkina Faso et de la Guinée venus prendre part à la signature d'une convention de coopération entre elles. Cette rencontre qui s'est déroulée, hier, à la salle de conférences de la RTI, a été l'occasion pour tous ces représentants de médias vivant, selon eux, les mêmes réalités et soumis aux même contraintes par les pays occidentaux, notamment les contraintes financières liées à la diffusion des matches de football, de réaffirmer leur volonté de fédérer désormais leurs énergies afin de surmonter les défis auxquels ils sont quotidiennement confrontés. Ils entendent, par ailleurs, réfléchir sur les stratégies à mettre en place pour pouvoir bénéficier des opportunités qu'ils pourraient s'offrir les uns les autres. Tous ont, salué l'originalité et l'opportunité de ce partenariat dont l'initiative vient des Africains eux-mêmes. Tout en espérant qu'au-delà de ces échanges de programmes et de cette coproduction, ?'la piste de l'expertise soit explorée en renforçant la coopération sud-sud''. Ainsi que l'a souligné M. Alpha Kéita Kabinet, directeur général de la télévision guinéenne, en ces termes: Lorsqu'on parle de coopération sud-sud, l'on voit très loin les pays de l'Asie et les pays africains, on voit très rarement les pays africains entre eux. Il faut inverser cette tendance. D'abord la proximité qui doit être maîtrisée avant de l'élargir aux autres. Nous pouvons le faire parce que nous avons les compétences, il ne nous reste plus qu'à mettre ensemble les moyens, mêmes limités, pour surmonter nos difficultés. Aider l'Afrique à se reconnaître et pouvoir aller de l'avant. On nous impose des choses parce que nous n'avons jamais été ensemble.

Mayane Yapo

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