Le championnat d'Afrique des clubs champions de handball (Dames et Hommes) commence aujourd'hui, à Cotonou, la capitale du Bénin. Sur 29 équipes annoncées, trois proviennent de la Côte d'Ivoire. Il s'agit de l'Africa Sports, du Rombo (D) et du Red Star (H). Ces représentants sont des habitués de cette compétition. L'Africa notamment compte à son actif 14 trophées continentaux dont trois coupes des champions et une super coupe. Quant au Rombo, il s'est adjugé, à trois reprises, la coupe des coupes. Le parcours de ces formations rassure plus ou moins observateurs et amoureux de la petite balle. Ouattara Brahima, président de la Fédération ivoirienne de handball (FIHB), est du même avis que ceux qui affirment que la Côte d'Ivoire a de fortes chances de monter sur le podium, au terme de ce championnat. L'Africa et le Rombo ont une certaine expérience des joutes africaines. Ces dernières années, le Rombo a été régulier au plan africain. C'est une formation qui possède un collectif de qualité et volontaire. Quant à l'Africa, qui a brillé de mille feux dans les années 90 avant de connaître quatre années de disette dues au départ de plusieurs de ses vedettes en France, elle revient peu à peu, à son meilleur niveau. L'équipe regorge de joueuses de talent dont les Congolaises Mwasesa Christiane et Mayoulou Patricia. Sans oublier les internationales ivoiriennes Abogny Nguessan Akissi Robéace, Guédé Yohou Christiane, Douhou Sandrine, Traoré Mariam et Zanzan Candide. Pour moi, les joueuses des deux équipes dames peuvent rivaliser avec leurs homologues du Petro de Luanda et de l'Inter du Congo (qui constituent l'ossature de leurs sélections nationales respectives) , soutient-il.
Concernant le Red Star (H), sa tâche s'annonce difficile. Toutefois, estime Ouattara, si les poulains de l'entraîneur Téhéro Jean restent disciplinés et prennent conscience de leurs possibilités, ils peuvent réaliser l'exploit d'atteindre la finale. Des éléments comme Bassy Jérémie, Koutouan Romain, Atsé Atsé et Marius K. ont des arguments à revendre .
Le président de la FIHB quittera Abidjan, mercredi prochain, pour suivre, de près, la prestation de la discipline qu'il dirige.
Par ailleurs, Ouattara est revenu sur la parafiscalité, une manne que toutes les fédérations méritantes attendaient. Avec la somme de 11, 267 millions qu'elle a perçue, la FIHB entend mettre l'accent sur la formation des arbitres, l'ouverture des centres de formation et l'entretien des équipes nationales. Selon les dispositions prises, la parafiscalité va servir à l'équipement de la fédération, à l'embauche des collaborateurs permanents. En outre, cette parafiscalité va nous permettre de faire revenir l'entraîneur de la sélection des dames, Thierry Vincent. Il est attendu en octobre pour évaluer le groupe et en novembre 2007, nous disputerons deux matches amicaux contre la sélection nationale de France qui prépare le Mondial (en décembre en France). Ces rencontres nous serviront de préparatifs pour la CAN (du 8 au 22 janvier 2008, en Angola). A noter que l'utilisation de l'argent de la parafiscalité se fait sous la supervision du ministère de la Jeunesse, du Sport et des Loisirs.
Jean-Baptiste Behi