vendredi 28 septembre 2007 par Fraternité Matin

Des opérateurs économiques exerçant à Assinie Village sont inconsolables. Leurs bâtisses ont été détruites par la forte poussée de mer, en début de semaine. Selon les explications reçues, il s'agit d'un phénomène naturel et cyclique, qui se produit tous les cinq ans. Malheureusement, cette année, la montée de la mer a été plus forte. Au grand dam des opérateurs économiques, qui ont perdu en si peu de temps, une partie de leurs investissements. Le cauchemar a commencé pour eux, dans la soirée du dimanche. La mer qui était déjà menaçante, depuis deux semaines, a détruit soit une partie, soit toutes les bâtisses. C'est au total près de 10 réceptifs hôteliers, situés en bordure de mer, qui ont été visités par les vagues. François Séa, gérant du maquis l'Amitié, raconte son calvaire : Déjà le dimanche dans l'après midi, des clients signalaient des secousses. Dans la nuit, un des piliers de notre bâtiment est tombé. Le lundi, c'est tout le mur qui s'est écroulé. En fait, les montées de la mer sont fortes entre 15h et 17h et à partir de minuit. Les vagues arrivent avec une grande force. Depuis 1987 que nous sommes ici, c'est la première fois que cela nous arrive. Certes dans le passé, il y a eu des montées de la mer, mais celle de cette année est plus forte .
Pour ce gérant, comme pour d'autres, c'est une perte et des investissements et de sa clientèle qui se chiffre à des dizaines de millions de F CFA. Alors que certains gérants attendent que la mer se calme pour reprendre les activités, d'autres ont décidé de vider les lieux. Ce phénomène dit naturel est par contre interprété autrement par les autochtones d'Assinie village. En l'absence du chef, son fils Amontchi Bogninitché et la doyenne de la localité, Foulé Soma, ont donné des explications qui relèvent du mystère. Selon eux, la modernisation et l'entêtement des opérateurs économiques sont à la base de la colère de la mer. Ils soutiennent que dans le passé, les opérateurs économiques faisaient des sacrifices à certaines périodes, pour calmer la mer. Malheureusement, ce n'est plus le cas. En outre, ils dénoncent des pratiques qui ont lieu en bordure de mer, à savoir : des inhumations, des actes sexuels, etc. Néanmoins, ils reconnaissent que, depuis des années, la mer avance à petits pas vers le village.
Face à ces dégâts, le sous- préfet d'Assinie Mafia, N'Guessan Kouadio Claude, a appelé la population au calme. Il a rencontré à plusieurs reprises les opérateurs économiques, en vue de trouver des solutions idoines. Il a souligné que des mesures de prévention seront prises par le gouvernement, afin d'éviter de tels dégâts dans le futur.

Edgar Yéboué
Envoyé spécial

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023