vendredi 28 septembre 2007 par Le Nouveau Réveil

Dans son discours au meeting du 22 septembre 2007 à Dabou, le Président Bédié, excédé par les pratiques anti-démocratiques et les barbaries perpétrées contre les allogènes à l'Ouest de la Côte d'Ivoire lors des élections générales, a préconisé des mesures de protection du droit du vote et demandé à ces Ivoiriens, persécutés à cause de leur sensibilité politique et leur groupe ethnique, de s'organiser pour faire échec à ces pratiques qui relèvent du Moyen Age. Le Président Bédié a dit textuellement ceci: "Dans de nombreuses régions du pays, et régulièrement dans le Sud Ouest et l'Ouest, les populations autochtones continuent encore, avec la complicité de certains politiciens irresponsables, d'empêcher d'autres Ivoiriens d'accomplir leurs devoirs civiques. Ceci doit cesser. La sécurisation des élections et des électeurs, notamment dans les zones forestières, est pour nous une exigence non négociable. C'est pourquoi des mesures de protection du droit de vote et d'autodéfense devront être prises par les électeurs eux-mêmes en s'organisant partout où besoin sera. Je veillerai personnellement à ce qu'il en soit ainsi". Il n'en fallait pas plus pour que le journal du FPI, "Le Temps" du 25 Septembre 2007, déverse sa bile tribale sur lui et le traite de tribaliste. La haine de l'auteur de l'article contre le Président Bédié est tellement viscérale qu'il ose écrire " qu'il n'est pas fait pour diriger ". Comme quoi, la haine rend inintelligent. Si le ridicule pouvait tuer ! Si diriger, c'est massacrer des populations aux mains nues, former des escadrons de la mort pour assassiner des adversaires politiques, des journalistes, des artistes comédiens et des libres-penseurs doctes et indociles, alors Bédié n'est pas fait pour diriger. De plus, il prête de façon absurde et tendancieuse, au président Bédié l'interprétation tribaliste que le FPI fait de la République et
du pouvoir, Mais laissons de côté la sémantique et les jugements de valeur et référons-nous à un certain nombre de nominations dans l'Administration ivoirienne et de faits dans l'histoire récente de la Côte d'Ivoire qui prouvent que le tribaliste, c'est bel et bien Gbagbo. Au nom du tribalisme primaire, Gbagbo a organisé ses frères Bété, dans ce que lui et ses alliés de l'époque, ont appelé le Boycott Actif de 1995 pour massacrer les Baoulé installés au pays Bété ; on les soupçonnait de voter pour Bédié, leur frère Baoulé, lors de l'élection présidentielle. Ceux qui ont pu échapper aux massacres étaient devenus des réfugiés dans leur propre pays. Pourtant, les Baoulé n'étaient pas les seuls à avoir voté pour le candidat Bédié. Gbagbo, le tribaliste, a fièrement et publiquement revendiqué la responsabilité du boycott actif. Quel tribalisme primaire, nauséabond et anti- républicain ?
Après son élection "calamiteuse" de 2000 à laquelle l'électorat Baoulé a contribué, d'un air triomphant et grave, Gbagbo a rassuré ses frères Bété de les venger ( par rapport à l'affaire Guébié des années 1960 ) en leur demandant de "sécher leurs larmes" . Après la signature des Accords de Marcoussis, c'est au nom de la solidarité tribale bété que Blé Goudé, Légré Charles et Dakoury Richard se sont érigés en chefs de file des soi-disant patriotes (majoritairement Bété), jeunes gens violents et désoeuvrés, qui ont semé la terreur dans tout Abidjan, et continuent de débiter leur venin tribal sur l'opposition, dans les "Agora et autres assemblées de brutes. L'abus de pouvoir fondé sur le tribalisme a permis de donner véhicules (4 fois 4 ), gardes du corps et richesses à Blé Goudé et consorts, des chômeurs devenus immensément riches .C'est au nom du tribalisme que Gbagbo a "récupéré" ses frères Bété tels que Bra Kanon, Séry Gnoléba, Kipré Pierre etc., naguère militants et ministres PDCI. C'est au nom du tribalisme en faveur de ses parents Bété que des femmes, secrétaires de formation, sont nommées PCA (Fonds de Régulation du Café et du Cacao) et Ambassadeur ; des secrétaires qui commandent et donnent des ordres à des cadres supérieurs de l'Administration ivoirienne. Evidemment, c'est le monde à l'envers ; c'est par protection tribale que Madame Irène Gbétigbo, rappelée à Abidjan après avoir passé 18 ans à l'Ambassade de Côte d'Ivoire à Washington, y a été maintenue. Martine Liadé, ex-speakerine à la télévision ivoirienne, a été nommée Responsable du Tourisme à Washington, grâce à son appartenance à l'ethnie Bété ; un certain Kipré a été recruté comme Chargé d'études ( poste qui n'existe pas dans les ambassades) parce qu'il est Bété ; dans sa logique tribale, Gbagbo n'a pas trouvé mieux que de nommer Dago Kokora, le cousin Dida, Conseiller à la Présidence pour les affaires américaines, avec résidence à Washington quand ce dernier a été atteint par la limite d'âge de la retraite en tant qu'Ambassadeur. C'est le tribalisme qui a permis de nommer Tapé Doh, ex-commis à l'agriculture, PCA de la Bourse du Café et du Cacao (RCC). Et dans l'Administration ivoirienne d'aujourd'hui, des exemples de Responsables devant leur poste grâce au critère tribal foisonnent. Les quelques cas cités ici ne constituent qu'un petit voile levé sur la pratique tribale du Régime Gbagbo. Nous sommes prêts pour un plus grand déballage. A bon entendeur salut !
Par Jean DIGGLI

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