vendredi 28 septembre 2007 par Le Nouveau Réveil

Messieur le représentants du Premier ministre
Messieurs les représentants des ministres,
Messieurs les Généraux,
Chers confrères, chères consoeurs
La présence du Groupement des Editeurs de Presse de Côte d`Ivoire (GEPCI) devant vous, mon Général, et notre démarche d`aujourd`hui, aux côtés de nos jeunes, à la fois nos agents et nos collaborateurs de la Presse, s`inscrivent dans la logique que nul n`est censé connaître tout et que, par conséquent, on apprend toujours. L`Association des Journalistes Spécialistes des questions Militaires et de Sécurité (AJSM-CI) qui vient de se constituer, se place dans cette optique d`apprendre à connaître mieux l`Armée et à collaborer avec elle. C`est une attitude d`humilité qui les honore et que le Groupement des Editeurs de Presse de Côte d`Ivoire (GEPCI) soutient sans faille. Une autre attitude qui les honore et que nous tenons à relever ici, avec bonheur, d`ailleurs, est que les journalistes membres de l`AJSM-CI sont issus de toutes les rédactions, par conséquent, de toutes les tendances éditorialistes de la place, qui fécondent le débat à travers la presse privée ivoirienne. En cela, ils ne font que suivre la voie tracée par le Groupement des Editeurs de Presse de Côte d`Ivoire (GEPCI) qui a, très tôt, compris que le mouton et le cabri sont deux animaux domestiques, mais qu`ils n`ont pas le même goût dans la sauce. Ce qui revient à dire que le Groupement des Editeurs de Presse de Côte d`Ivoire (GEPCI), au moment de sa création, a saisi toute l`importance de la pluralité d`opinions qui fait jaillir la lumière. L`association des journalistes spécialistes des questions militaires et de sécurité qui se met en place a été bien inspirée de ne privilégier que le métier d`informer. Cette seule exigence a conquis le Groupement des Editeurs de Presse de Côte d`Ivoire (GEPCI). Surtout que le sujet choisi est tout un Symbole: l`Armée! Notre armée! Les FDS, les Forces de Défenses et de Sécurité de Côte d`Ivoire! L`Armée, c`est le reflet, le c?ur, l`âme d`une nation. L`Armée a le rôle de régulation d`un pays. L`Armée détient la clef de l`espoir quand elle prend ses responsabilités régaliennes et républicaines. Et, c`est à ce symbole que l`Association naissante a choisi, non pas de s`attaquer, mais d`approcher pour une intercompréhension. Car, souventes fois, la Presse est incomprise. Chaque métier a ses règles et ses exigences.
Et la première exigence dans le métier de journaliste, c`est d`informer, par les faits qui sont sacrés. Mais quand, par exemple, des rédactions des journaux sont visitées et cambriolées par des malfrats ou bien par des individus en armes ou subissant une descente musclée des militaires, et que rien n`est fait pour les sécuriser, la Presse doit-elle fermer les yeux dessus ? Quand des éléments de l`Armée commettent des exactions sur d`honnêtes citoyens, la Presse peut-elle ou doit-elle se taire ? Il y a donc les faits que si la Presse ne relève pas, elle nie sa propre existence, elle fait entrave à ce qu`on appelle " la déontologie " du métier. Malheureusement, les journalistes sont de grands incompris. Et, c`est à tort ou à raison quelquefois qu`on les accuse. Dans cette crise que nous traversons, les premiers à avoir un grand rôle, c`est bien les journalistes. Certes, des dérives graves ont été commises par des confrères mais bien de bombes ont été désamorcées grâce à cette qualité d`anticipation des hommes de la Presse. Hélas, beaucoup de nos concitoyens ne sont pas pénétrés de ces exigences du métier assez complexe et risqué d`homme de communication. Et, on accuse les hommes de média, de mettre de l`huile sur le feu, quand on ne les traite pas simplement d`être des sofas, des pyromanes. Pyromanes à qui l`on fait appel pour réparer bien d`injustices faites aux plus faibles et aux sans-voix. Qui aurait su ce que le Comthéâtre en son temps, Philippe MANGOU, faisait à Yamoussoukro sans la Presse ? Que serait le monde sans les journalistes ? Que serait la Côte d`Ivoire sans les journalistes? Alors, souvent, nous ne comprenons pas le mépris que certains affichent à notre endroit. Il est des personnes pour qui un journaliste est le bouc-émissaire tout trouvé de tous les maux qui arrivent à la Côte d`Ivoire. Aussi, quand l`occasion se présente, il faut les écraser, ces maudits journalistes, comme des mouches. C`est les pestiférés de la société. Nous sommes heureux de le dire, devant la force publique, qu`il est banalement inutile de vouloir bâillonner le journaliste par la menace ou tout autre forme d`oppression. Peut-on, en effet, tuer une conscience ?
Messieurs les Généraux,
Les jeunes gens que le GEPCI a fait diligence, et, surtout, le devoir d`accompagner ici, je dirais avec délectation, ont fait un judicieux et primordial choix : pénétrer l`antre de l`âme de la Côte d`Ivoire. On peut livrer certains secrets militaires par ignorance. Alors, ils vous approchent pour savoir, pour que les militaires, certains d`entre eux, je voudrais dire, cessent de regarder les journalistes comme des ennemis. Le frère qui te laisse faire des bêtises est pire que ton ennemi. Dénoncer, sans malveillance, est thérapeutique. Retenez que chanter les louanges de quelqu`un, c`est aussi dénoncer ? C`est pourquoi, la sagesse nous enseigne de ne pas être excessif, en parole et en acte. Je crois que c`est inspirés de cette sagesse que nos collaborateurs de tous les jours qui ont toute notre bénédiction ont voulu vous approcher pour mieux connaître l`armée et la servir loyalement pour le bonheur du peuple ivoirien. La Côte d`Ivoire que nous construisons sera l`?uvre de tous ou elle ne le sera pas. Il n`y aura pas la Côte d`Ivoire des enseignants, des médecins, des militaires ou des journalistes. Nul n`a plus de droit que l`autre. Et, les gardiens de cette belle ?uvre commune, le symbole de notre unité et de notre foi en l`avenir, c`est l`Armée, notre Armée !
L`AJSM-CI est là désormais pour vous accompagner, selon les exigences du métier de journaliste et, selon les exigences de votre métier de militaire.
Messieurs les Généraux,
Pour conclure mon propos, je ne dirais pas que je suis au garde-à-vous puisque n`étant point militaire, mais avec tout le respect qui sied en pareilles circonstances, je voudrais vous remercier, tout en espérant que l`interpénétration que nous venons de sceller apportera compréhension mutuelle. Respect mutuel. Engagement mutuel. Pour une Côte d`Ivoire dont les filles et les fils auront compris que leur plus grande force réside dans la prise de conscience de leur multi culturalité et, surtout, de la résolution des problèmes par ce que certains ont appelé " la démocratie apaisée ", d`autres ont illustré par " asseyons-nous et discutons " et Houphouët-Boigny a résumé par le mot " Dialogue "!
N`est-ce pas cette voie que nous venons, ce jour, d`emprunter ?
Je vous remercie.

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