jeudi 27 septembre 2007 par Le Temps

Demain, c'est la date anniversaire du RDR, parti d'Alassane Dramane Ouattara. Mais avant, il semble important pour l'ivoirien de se remémorer.

13 ans, c'est l'âge du Rassemblement des républicains (RDR), parti du Dr Alassane Dramane Ouattara, mais dont le père fondateur, fut feu Djény Kobénan. C'est aussi, sans aucun doute, l'âge du mal dont souffre la Côte d'Ivoire. Un mal pernicieux qui se résume à la présence sur la scène politique, du Président du RDR. En un mot, il y a exactement 13 ans, jour pour jour, que celui qui, par des artifices, a été copté par le premier Président de la République de Côte d'Ivoire, Félix Houphouët-Boigny, pour, dit-on, redresser le pays, alors fiévreux de sa politique économique, a décidé de le plonger dans le chaos. Et c'est dans cette loge des " grands " du pays d'Houphouët, qu'Alassane, devenu par ailleurs, quelques mois après, Premier ministre de la République de Côte d'Ivoire, a pris la décision de la décapiter. S'il ne devenait pas son Président. Déjà, l'on pouvait remarquer les prémices du danger qui guettait le pays tout entier, avant même qu'il ne soit élu Président du parti de Djény Kobénan. "Je frapperai ce pouvoir moribond et il tombera ", avait dit en 1999 le mentor du RDR à l'endroit d'Henri Konan Bédié. Une phrase que les ivoiriens n'oublieront pas de sitôt. Puisque quelques mois après, ADO met en exécution, sa menace, frappant effectivement le pouvoir moribond de Bédié. C'était en effet, le tout premier coup de force de l'Armée ivoirienne par le fait de Dramane Ouattara. Toutes choses qui ont changé le paysage politique de la Côte d'Ivoire. Un militaire au pouvoir en Côte d'Ivoire, voilà qui est le premier acte majeur du Président du RDR. Mais ce n'est pas tout. Parce que ce sera le début des actes de violences dont se rendra complice ADO. L'on pourrait citer pêle-mêle le complot du cheval blanc, où le Général Robert Guéi, alors chef d'Etat, échappa de peu, à un assassinat. Ouattara fut accusé d'en être le commanditaire. C'était le 17 septembre de la même année, avec comme artisan principal du projet funeste, Ibrahim Coulibaly alias IB, Diomandé Souleymane, dit " Lagrénade et Zagazaga, des proches parmi les proches d'ADO. C'est dans un tel contexte que se sont tenues les élections d'octobre 2000. Mais là encore ADO récidive, parce que n'ayant pas encore atteint son but final. En 2000, ADO, à travers une presse étrangère, tente un coup de force en exigeant de ses militants, qu'ils descendent dans les rues, le pouvoir d'Etat s'y trouvant. C'était lors de la cérémonie solennelle qui consacrait la légitimité du pouvoir à travers le serment que prononçait le Président de la République. La destruction des biens publics et privés, ainsi que des pertes en vies humaines, seront signalées. Le même décor est planté en décembre 2000 où, au cours d'un meeting au Stade Houphouët-Boigny, des manifestations violentes, ont lieu. Non content de l'échec de ce coup de force, ADO tente un autre en janvier 2001. Qui échoue lamentablement. Et survient, la tristement célèbre tentative de renversement du pouvoir en septembre 2002. Imposant à la Côte d'Ivoire, un visage balafré dont les traces et souvenirs demeurent encore, hélas dans le c?ur des ivoiriens. En décidant de célébrer les martyrs demain, ADO cherche à repenser l'histoire de la Côte d'Ivoire, en sa faveur.

Simplice Zahui

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