jeudi 27 septembre 2007 par Le Temps

"La leçon que je tire personnellement du Dialogue direct, m'amène à demander à la communauté internationale de privilégier les solutions du terrain dans le règlement des conflits ". Ce plaidoyer est de Laurent Gbagbo, Président de la République souveraine de Côte d'Ivoire.

Il l'a fait hier, devant l'Assemblée générale de l'ONU où il intervenait pour la première fois de puis son accession au pouvoir dans ce pays. Il inculquait ainsi à l'ONU et à la Communauté internationale la culture du Dialogue direct dans le règlement des conflits dans le monde. C'est un plaidoyer qui s'inspire de l'exemple ivoirien où toutes les solutions proposées par l'extérieur n'ont pas donné de satisfaction au peuple de Côte d'Ivoire dont les souffrances ont duré quatre années successives. L'on est allé chercher la paix à Lomé au Togo, à Marcoussis en France, à Accra au Ghana, à Pretoria, en Afrique du sud sans résultat probant. Il a fallu que le génie politique de Laurent Gbagbo sorte le Dialogue direct avec la rébellion comme un joker pour voir le processus qui était dans l'impasse, bouger d'un iota. Aujourd'hui, les résultats sont là, parlant d'eux-mêmes. La liberté de circulation sur l'ensemble du territoire est plus que jamais une réalité palpable. Parce que quelque part les protagonistes ont accepté de faire des concessions en respect à leurs différents engagements à Ouagadougou. La particularité du Dialogue direct, c'est qu'il permet à chacun des protagonistes d'exprimer ses griefs et d'en faire les concessions conséquentes. Et c'est ce qui s'est passé à Ouaga où Soro et ses amis qui ont pris les armes contre leur pays ont eu à dire ouvertement tout ce qu'ils reprochent aux tenants du pouvoir. La méthode Gbagbo a donc marché et il faut le lui reconnaître. L'ONU dont l'objectif premier est de veiller sur la paix dans le monde doit se débarrasser de son orgueil pour s'en inspirer dans le règlement des autres conflits en Afrique et sur les autres continents. A partir de l'exemple ivoirien, les Nations unies doivent comprendre qu'il ne sert à rien d'imposer des solutions qui n'ont souvent rien à voir avec la réalité socioculturelle des pays et qui violent leurs souverainetés respectives. Il n'y a qu'à ce prix que l'organisation mondiale peut redorer son blason terni par l'incompétence d'un Kofi Annan manipulé par certains pays occidentaux. Bravo ! " Woody ".


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Pierre Legrand

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