jeudi 27 septembre 2007 par Le Temps

Prenant la parole pour la première fois devant l'Assemblée générale des Nations unies, le chef de l'Etat ivoirien, Laurent Gbagbo, a dégagé, entre autres thèmes, les enjeux des élections que prépare son gouvernement.

Les amateurs de la parfaite concision ont été bien servis par le discours du Président Laurent Gbagbo à la tribune des Nations unies, hier à New York. Un discours dans lequel les élections prennent une importance capitale, à plus d'un titre. " La tenue d'élections transparences, libres et ouvertes à tous, est non seulement une exigence de ma culture politique, mais aussi et surtout, une nécessité démocratique ". En livrant cette précision au monde entier, le chef de l'Etat ivoirien veut, certainement, convaincre ceux qui hésiteraient encore, qu'il est idéologiquement opposé à la prise du pouvoir autrement que par les urnes. Démocrate de haute futaie, il est attaché à ce mode de légitimation des dirigeants d'un Etat. Ces hommes ont besoin non seulement de justification sociologique, mais aussi de reconnaissance légale accrue pour mieux gouverner. Surtout quand, après une crise de cinq ans, tous les observateurs avisés, et tous les acteurs de ce conflit, sont unanimes à dire que seules, des élections, viendra la paix durable.
Pour l'illustre orateur et hôte de Ban Ki-Moon, cette paix a plusieurs composantes. D'abord la bonne gouvernance : " J'envisage de faire de mon pays, la Côte d'Ivoire, un Etat moderne." Il est important, ensuite, pour Laurent Gbagbo, afin de redonner confiance aux investisseurs qu'il ne cesse d'appeler de tous ses v?ux, d'organiser des élections justes et transparentes et de le réussir. Relance économique oblige. La stabilité de notre pays et celle, économique, de l'ensemble de la sous-région, en dépendent.
Lorsqu'on a ces soucis, on ne peut que demander l'organisation des élections dans les meilleurs délais. Impératif constitutionnel. Du fait de la crise, les institutions qui ont été rudement secouées, n'oeuvrant que pour la tenue des élections, y a-t-il donc une autre alternative que d'aller se mesurer dans les urnes ? Pour le chef de l'Etat ivoirien, la réponse est naturellement non. Il faut y aller vite, vite, vite.
C'est pourquoi, prenant l'ONU à témoin, il a invité ses adversaires, hommes politiques et la population ivoirienne, à s'engager dans le processus de paix : " Je les invite à s'investir entièrement dans le processus électoral en cours, à contribuer, chacun à son niveau, à la réconciliation nationale et à la consolidation de la paix ". A-t-il conclu, sans oublier de solliciter la solidarité internationale autour de son pays. Qui osera dire encore que Gbagbo man?uvre pour ne pas aller aux élections ?

Germain Séhoué gs05895444@yahoo.fr

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