jeudi 27 septembre 2007 par Fraternité Matin

La présidente de l'Assemblée nationale nigériane, Patricia Etteh, n'avait pas respecté, indique l'AFP, les procédures lors de la rénovation de son logement de fonction, estimée à plusieurs millions de dollars. Une commission d'enquête mise en place pour déterminer si Patricia Etteh et son vice-président avaient respecté la loi lors de l'attribution des contrats a été formelle. L'appel d'offres pour les travaux, selon elle, n'avait pas été rendu public. Par ailleurs, les entreprises en charge de l'exécution des travaux n'étaient pas enregistrées et les dépenses non provisionnées dans le budget 2007. Malgré ces insuffisances, les contrats d'une valeur de quelque 5 millions de dollars, soit environ 2 milliards 500 millions de FCFA ont été attribués pour rénover et meubler les logements de fonction de la présidente Patricia Etteh et son vice-président. Dans ce devis, un équipement de massage destiné à la résidence officielle de Mme Etteh nécessitait le déblocage de 765 000 dollars, soit quelque 372 millions 500 mille FCFA. Hier, le secrétaire de l'Assemblée nationale, Niyi Ajiboye, avait déclaré, à l'AFP, s'être opposé au payement d'une telle facture. La présidente Patricia Etteh juge les faits autrement et soutient que tout a été fait dans le respect des règles, en remettant son rapport à l'Assemblée. Le sujet a provoqué un scandale à travers le pays et jeudi dernier, l'Assemblée nationale s'est transformé en un centre de pugilat. En effet, dans une mêlée indescriptible, des partisans et adversaires de la présidente en sont venus aux mains, au moment de la déposition de Mme Etteh devant la commission d'enquête. C'est sous les huées de certains parlementaires qui scandaient : voleuse, que Mme Patricia Etteh, incapable de s'exprimer, a été rapidement exfiltrée par les forces de l'ordre.

Ernest Aka Simon

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