jeudi 27 septembre 2007 par L'intelligent d'Abidjan

Les acteurs des Institutions de la Microfinance et la tutelle réfléchissent depuis hier mercredi 26 septembre, à l'Hôtel Président de Yamoussoukro sur la Stratégie et le Plan d'action à mettre en ?uvre pour une meilleure organisation de ce secteur. Au terme des travaux, prévus au cours de la journée du vendredi 28 septembre 2007, ils devront valider un Document dit '' Politique nationale de la Microfinance ''. L'Etat sera désormais de plus en plus regardant dans l'organisation des Institutions de Microfinance en Côte d'Ivoire. Parce que ce secteur compte beaucoup dans le processus de lutte contre la pauvreté. C'est une des principales raisons qui réunit les professionnels de la microfinance à Yamoussoukro. Durant trois jours, ceux-ci réfléchiront sur des stratégies qui vont encourager le développement du secteur de la microfinance, de sorte à aider les couches sociales les plus défavorisées à sortir du seuil de la pauvreté. M. Ahoutou Koffi, chef de cabinet du ministre de l'Economie et des Finances, représentant Charles Diby Koffi l'a rappelé à l'ouverture des travaux. Selon lui, le gouvernement en fait une préoccupation majeure. C'est pourquoi, précise-t-il, l'Etat ivoirien n'a pas hésité à solliciter le PNUD (Programme des Nations unies pour le Développement) via l'URN-AOC (Unité régionale de microfinance du Fonds d'équipement des Nations-Unies) un accord pour l'élaboration de la Stratégie nationale de la microfinance. Laquelle stratégie fait l'objet d'analyse au cours de cet atelier. Il faut dire que le secteur de la Microfinance, quoique vital, dans le cadre de l'élimination de la pauvreté, est peu connu des Africains, notamment les Ivoiriens. La preuve, peu de gens s'intéresse aux services de ces institutions. Les raisons sont multiples. Soit, parce que les populations n'ont pas une culture de l'épargne et de crédit. Soit, elles ne sont pas informées sur l'utilisation des microfinances. Toutes ces difficultés, selon le représentant du ministre de l'Economie et des Finances, doivent être solutionnées.
Ainsi, la nouvelle politique nationale de la Microfinance que l'Etat compte mettre en place, prendra désormais en compte tous ces volets. Il s'agit surtout de faire en sorte que ce secteur vital joue son rôle d'acteur au développement.
Pour y parvenir aujourd'hui, l'Etat est appelé à contribuer. D'ici 2015, il devra faire en sorte que les besoins financiers (demande potentielle des services financiers) atteignent 2744 milliards de FCFA et 267 milliards de FCFA pour les dépôts. C'est ce que les Institutions de la microfinance attendent de l'Etat. Avec l'espoir que celui-ci réagira, les Microfinances pourront pleinement jouer leur participation dans le processus de diminution de la pauvreté telle que décrétée par les Nations-Unies en 2005, à travers l'année internationale de la microfinance. Le secteur des microfinances est en nette progression avec un taux de croissance important. En 2005, le niveau des ressources s'élevait à 58 milliards de F. Le représentant résident du PNUD en Côte d'Ivoire estime qu'il y a encore de l'espoir. Il croit en l'Accord de Ouagadougou, signé en mars dernier, entre les différentes parties belligérantes. C'est juste une question de temps, et les choses pourront reprendre pour le bonheur du peuple ivoirien, principalement les couches les plus défavorisées. Car, pour le représentant résident du PNUD en Côte d'Ivoire, les microfinances ont un grand rôle à jouer. Il dit être disponible à aider la Côte d'Ivoire, à travers l'élaboration d'un Document de Stratégie et de plan d'action pour la période 2007-20015.
Honoré Kouassi

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