jeudi 27 septembre 2007 par Le Front

La maxime dit que l'amour ne se commande pas. De ce point de vue, quel amour vrai peut-il exister alors entre un homme dont les règles sacerdotales empêchent de se marier et une femme dont le rêve social, du reste légitime, est de fonder un foyer et avoir des enfants. Un homme, fût-il prêtre, a-t-il le droit d'abuser du corps d'une femme dont il sait consciemment qu'il ne va pas l'épouser ?


Quel serait l'avenir des enfants issus de cette union, mieux de cette fornication. Il est sans doute admis qu'il y aura beaucoup de souffrances dans une relation amoureuse où la liberté est restreinte, où l'un des partenaires ne peut réellement donner ce que l'amour promet à l'autre. Donner son corps, c'est se donner tout entier. Et un don ne saurait être un prêt. Si ce que l'on vit ou fait n'est pas en accord avec ses choix profonds et réels alors on ne peut être dans la vérité. Un prêtre qui commet et vit dans le parjure donne-t-il quel témoignage à l'Eglise ? Combien de jeunes filles et des femmes ont-elles été désabusées par une idylle avec un homme qui porte la soutane ? Combien d'enfants ont-ils grandi dans le sein de leur mère sans réellement connaître leur père, du moins l'affection de ce dernier ? Comment un tel prêtre peut-il exhorter ses fidèles dans les paroisses à régulariser leur vie d'union par le sacrement du mariage alors qu'on est soi-même attaché à la fornication ou aux unions libres ? De qui se moque-t-on finalement ? De Dieu, des fidèles ou de soi-même ? En tout état de cause, le tort fait à la société est énorme pour que l'on continue d'assister sans réagir à l'ampleur du parjure clérical. Ne sied-il pas, dans un souci de transparence et de vérité, qu'il soit institué dans chaque paroisse un comité d'observation et de contrôle du serment des prêtres ? Les débats doivent être menés sans faux-fuyant. Le presbytérat étant un choix libre, il va de soi que son vécu se fasse en toute vérité.



A.L.I

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