mercredi 26 septembre 2007 par Le Patriote

109 déplacés de guerre sur 371 qui étaient encore au centre des handicapés de la capitale politique ivoirienne, ont pu regagner leur localité d'origine. C'est grâce à l'organisation non gouvernementale WBA appuyée par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR), que ces 109 pensionnaires du centre Mie N'gou depuis près de 5 ans ont souscrit au départ volontaire dans leurs domiciles d'origine. Bouaké, Béoumi et Sakassou.
La cérémonie de départ de Yamoussoukro s'est déroulée récemment en présence du conseil technique de Laurent Gbagbo, en charge des victimes de guerre, le préfet Koulaï Daudié, du représentant du UNHCR en Côte d'Ivoire, Saber Azam et du représentant du préfet de région des lacs Nassa Dakoury. L'opération selon le représentant de cette agence onusienne, va concerner dans un premier temps, 109 personnes victimes de guerre, en direction de Bouaké, Béoumi et Sakassou. Elle se fait de concert avec les autorités des Forces Nouvelles et l'administration municipale de la Vallée du Bandama.
Pour la S?ur Sophie Miryam, directrice du centre Mie N'gou, qui a accueilli ces victimes de guerre dont la plupart a transité par la cathédrale St-Augustin au plus fort de la crise, cette opération est venue à point nommé. Car dit-elle, Mie N'gou est un centre d'accueil des handicapés. Mais depuis la crise, plus de 9665 victimes de guerre y ont séjourné dans des conditions parfois précaires, difficiles et souvent à la belle lune sous la pluie et le vent. Exposées à tous les risques de maladie, de vol et de faim. Pendant leur séjour, le centre a enregistré 26 décès dont 14 hommes et 11 femmes. Aussi, de nombreux accouchements dont parfois, des jumeaux, triplés. Mais avec l'appui des organisations humanitaires nationales et internationales, et grâce à l'imagination et au savoir répondre à l'appel aux personnes en détresse, le centre a pu maintenir ces victimes. Le chargé des victimes de guerre de la présidence a indiqué que l'opération de retour des victimes de guerre est à l'initiative des autorités politiques et du gouvernement. C'est un signe que la paix n'est plus loin. A Bouaké où les 109 inscrits au départ volontaire sont arrivés, la délégation a été reçue par le maire Fanny Ibrahima, et Cissé Sindou, représentant les FAFN au siège de l'organisation non gouvernementale Akwaba à Bouaké. Pour Cissé Sindou, en général, les FAFN font la politique, mais cette journée est celle des remerciements à tous ceux qui oeuvrent pour le retour de la paix et la cohésion sociale. Le responsable de l'ONG Akwaba, quant à lui, a donné l'assurance aux victimes de guerre de retour, de l'appui nécessaire, afin de retrouver l'équilibre. Déjà, avant leur arrivée, l'ONG a pris des dispositions sanitaires dans certains de leurs villages en réhabilitant les centres de santé et un hôpital à Tienkro.
Jacquelin Mintoh Envoyé spécial à Bouaké.

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