Après la cérémonie de lancement à Abidjan et celle de démarrage effectif à Ouragahio, le ministre de la justice a répondu à quelques questions de la presse.
Quels sont vos sentiments après le démarrage des audiences ?
Mais ce sont des sentiments de joie, je suis heureux qu'au moins l'audience ait pu se tenir. Beaucoup de personnes pensaient que ce n'était pas possible d'organiser cette audience là le 25 septembre. Comme vous le constatez, l'audience se tient. Il y'a peut être des tâtonnements. C'est tout à fait normal. C'est le début, mais il fallait commencer. Maintenant qu'on a vu les quelques difficultés qu'il y'a, on va essayer de corriger un peu et apporter des améliorations pour faire en sorte que l'audience soit plus éfficace. Mais je suis heureux de me trouver ici à Ouraghio pour assister au début des audiences foraines que tout le monde a si longtemps attendu.
Comment jugez-vous la prestation des magistrats ?
C'est une audience normale. Les magistrats l'ont tenu comme ils ont pu. C'est ça le tempérament de chaque magistrat. On ne peut pas porter de jugement sur ces choses là. Mais je pense qu'ils ont fait ce qu'ils avaient à faire. C'est tout a fait normal, c'était le début. Je pense que les réflexes vont s'affirmer au fil du temps et que ça va être plus rapide et beaucoup plus éfficace dans les jours à venir.
Pourquoi vous n'avez pas lancé les opérations sur l'ensemble du territoire national ?
C'est par précaution que nous avons choisi de commencer petitement, pour éviter les blocages. Aujourd'hui, nous lançons les audiences foraines sur deux sites. Mais dès la semaine prochaine, nous allons augmenter le nombre de sites et monter progressivement en puissance pour couvrir tout le territoire. Aujourd'hui nous avons tenu à ce qu'il y'ait des audiences parce que cette date a été décidée au plus haut niveau. Vous vous souvenez certainement que la dernière réunion du CEA à Ouagadougou avait décidé que les audiences foraines soient reprises avant la fin du mois de septembre. Fort de cela le gouvernement a décidé que cela commence ce 25. Il y'a eu des discussions autour du mode opératoire et c'est seulement avant hier que ce mode opératoire a été définitivement adopté par le groupe de travail sur les audiences foraines et la reconstitution des registres d'état civil. Il va de soi qu'avant d'attaquer tout le territoire, il y'a un minimum de travail à faire, ne serait-ce que pour expliquer le mode opératoire. Mais aussi de faire des sensibilisations pour ne pas surprendre les populations.
Combien de personnes sont concernées par cette opération ?
Il y'a une guerre de chiffre. Je ne veux pas entrer dans cette guerre de chiffre. Ce qui est certain, c'est que les audiences foraines correspondent à un besoin plus ou moins important suivant les estimations des uns et des autres. Je pense qu'il faut qu'on vous donnes rendez vous à la fin de l'opération pour faire le bilan. Et là on saura qui a gagné la guerre des chiffres.
Propos récueillis par IBK