M. Gossio a affirmé avoir pris toutes les dispositions pour faire revenir au port d'Abidjan, les opérateurs des pays de l'hinterland. Et cela, fort des séminaires et ateliers organisés. Les différentes missions conduites à Ouaga (24 au 29 juillet 2007) et Bobo (08 au 13 septembre 2007) au Burkina Faso, ont permis à l'Etat de Blaise Compaoré d'être informé sur ce qui a été fait par la communauté portuaire ivoirienne pour les accueillir. Le Port autonome d'Abidjan, pour donner le ton a déjà consenti un abattement global de 5% sur le compte d'escale, ce qui devrait se répercuter sur les coûts de fret. En outre, l'autorité portuaire a réalisé depuis le mois de mai d'importants travaux de dragages au niveau des quais pour faciliter l'accueil des navires de 250 mètres de longueur avec un tirant d'eau de 11,50 mètres. M. Gossio, DG du PAA dit rester impuissant face aux préoccupations liées cette fois-ci à des facteurs exogènes tels que le phénomène déshonorant des rackets et autres tracasseries routières qui sont devenus une véritable gangrène. Ces fléaux qui pourraient, si l'on n'y prend garde, compromettre non seulement de façon considérable nos relations commerciales avec les pays frères sans littoral, mais également entraîner, à terme l'asphyxie de l'économie nationale , a prévenu M. Gossio. Avant de supplier les forces de défense et de sécurité de faire preuve de patriotisme : Aidez-nous à combattre la fraude, les rackets et les tracasseries qui sont en train de saper dangereusement les fondements de cette économie qui s'est bien comportée pendant cette période de crise. J'en appelle enfin au sens de responsabilité de tous et de chacun. Devant l'histoire, nous serons tous comptables de l'héritage que nous aurons laissé à nos enfants. C'est seulement à ce prix que le Port d'Abidjan pourrait retrouver toute sa vitalité et espérer achever l'année 2007 avec un trafic de transit d'environ 1.300.000 tonnes, volume de trafic qui se rapproche sensiblement de celui réalisé avant la crise
Jean Eric ADINGRA